Le gouvernement italien adopte un décret de libéralisation

Le gouvernement italien de Mario Monti a adopté vendredi, après huit heures de réunion, un décret de libéralisation de certaines professions pour accroître la concurrence et relancer l'économie.
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Les mesures sont d'ores et déjà effectives mais doivent être approuvées par le Parlement dans les 60 jours, faute de quoi elles seront abrogées.

"Nul doute qu'il y aura de nombreux commentaires sur ces mesures, les uns positifs, les autres, plus nombreux, négatifs parce que certains préfèrent le statu quo plutôt que de relever de nouveaux défis", a déclaré le chef du gouvernement à l'issue de la réunion.

Ce décret est nécessaire sinon "nous ne pourrons pas trouver un nouveau rythme de croissance", a ajouté l'ancien commissaire européen, soulignant que les nouvelles mesures vont permettre d'introduire "plus de concurrence, de réduire les rentes et de reconnaître le mérite".

Certaines catégories professionnelles visées par ce décret sont farouchement opposées à cette libéralisation, notamment les chauffeurs de taxi, les pharmaciens et les pompistes.

Autre nouveauté, un assouplissement des règles pour les jeunes entrepreneurs italiens. "Une nouvelle forme d'entreprise est créée pour les jeunes de moins de 35 ans, la société simplifiée à responsabilité limitée: il suffira de verser un euro dans le capital et il n'y aura plus besoin d'aller chez un notaire", a indiqué le sous-secrétaire de la présidence du Conseil, Antoni Catricalà.

Le décret va permettre d'ouvrir 5.000 nouvelles pharmacies, alors qu'il en existe 18.000 dans la péninsule, a indiqué le ministre de la Santé Renato Balduzzi lors d'une conférence de presse au palais Chigi. Cinq cents postes de notaires vont également être créés.

"Peut-être que libéraliser le secteur des taxis et des pharmacies n'aura pas un grand impact sur la croissance mais ne pas le faire aurait donné l'impression que Monti n'est même pas capable de libéraliser le marché sur ces deux fronts", a dit Alberto Mingardi, directeur de l'institut Bruno Leoni.

"Le monde veut voir si une nouvelle Italie est possible ou si le pays reste bloqué (...) par des intérêts particuliers", a estimé Daniel Gros, directeur du centre d'études politiques européennes de Bruxelles.

Par ailleurs, le président du Conseil s'est félicité de la récente diminution des coûts d'emprunt de l'Italie et a jugé que l'action de son gouvernement commençait à être bien perçue à l'étranger.

"Nous avons vu une baisse agréable ces derniers jours du 'spread', et j'espère que cela continuera mais je ne veux pas faire de prévisions (...)", a déclaré Monti, qui a succédé à Silvio Berlusconi à la tête du gouvernement en novembre.

La semaine prochaine, le gouvernement devrait annoncer une réforme destinée à simplifier les procédures administratives.

Commentaires 3
à écrit le 24/02/2012 à 15:16
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Il parait que que-les français veulent encore plus d'étatisme, et se traiter de libéral est une insulte dans le pays des droits de l'homme. Il parait que Hollande est en tete, et Sarkozy juste derrière, c'est à dire deux champions du collectivisme an...

à écrit le 21/01/2012 à 8:44
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Et France c'est pour quand ? Il l'avait aussi promis.

à écrit le 21/01/2012 à 8:27
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BRAVO !!!!! et si la France pouvait s'en inspiré !!!!!

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