Les syndicats espagnols dénoncent la remise en cause du code du travail

Les syndicats espagnols ont dénoncé samedi la réforme du code du travail approuvée la veille par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, affirmant qu'elle ne ferait qu'aggraver la récession. Ils n'ont cependant pas lancé d'appel à la grève générale.
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Le gouvernement veut relancer le marché du travail en réduisant les avantages des salariés et en renforçant les prérogatives des employeurs, dans un pays qui affiche le taux de chômage le plus élevé d'Europe, à 23% de la population active.

Il prévoit de supprimer les contrats permettant le versement d'indemnités de départ représentant 45 jours de salaire par année travaillée pour les salariés reconnus victimes de licenciement abusifs. Ce cas est très fréquent devant les tribunaux espagnols.

Les employeurs qui licencient ne devront plus désormais proposer que 33 jours de salaire par année travaillée, voire 20 jours seulement si l'entreprise se révèle durablement déficitaire. Au total, les indemnités de départ sont plafonnées à deux ans de salaire, contre trois ans et demi jusqu'ici.

"De nombreux patrons sont irrésistiblement tentés de licencier leur personnel dans les périodes difficiles, tout comme les papillons de nuit sont attirés par la lumière", a déclaré Candido Mendez, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs (UGT).

"En pratique, cette réforme signifie qu'on va voir se généraliser des indemnités de seulement vingt jours de salaire", a-t-il dit lors d'une conférence de presse aux côtés d'Ignacio Fernandez Toxo, son homologue des Commissions ouvrières (CCOO), la principale fédération syndicale du pays.

Pour Candido Mendez, la réforme va faire passer le nombre de chômeurs de 5,3 millions à 6 millions.

JOURNÉE D'ACTION LE 19 FÉVRIER

Certains analystes jugent même les mesures annoncées vendredi trop timides pour assurer une reprise durable de l'économie.

Les CCOO et l'UGT n'ont pas appelé à une grève générale pour dénoncer la réforme mais ont annoncé des "protestations qui iront en s'amplifiant". Les deux grands syndicats ont notamment lancé un appel à des rassemblements dans tout le pays le 19 février.

Le nouveau gouvernement veut aussi autoriser les employeurs à ne pas tenir compte des accords collectifs de branche dans les périodes de crise.

Si le taux de chômage en Espagne se situe en moyenne à 23% de la population active, il est de 50% pour les jeunes. En Andalousie, il est de 30%.

Le gouvernement de Mariano Rajoy arrivé au pouvoir en décembre après la victoire du Parti populaire (PP) aux élections du mois précédent veut aussi encourager le recours au temps partiel.

L'embauche des jeunes sera encouragée par des incitations aux entreprises.

Le gouvernement précédent du socialiste José Luis Rodriguez Zapatero avait lui aussi entrepris une modification du code du travail mais il avait été critiqué pour ne pas avoir abordé de front la question des négociations collectives sur les salaires et ne pas avoir désindexé l'évolution des salaires de celle de l'inflation.

Commentaires 25
à écrit le 13/02/2012 à 19:26
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Si c'est un moyen réel de réduire le chômage, pourquoi pas ?

à écrit le 13/02/2012 à 15:44
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pour memoire ,les indemnités de licenciement dans la metallurgie française sont 2/5 mois par année d'ancienneté ! pas étonnant que les patrons espagnols n'embauchent pas en CDI : un plan de licenciement et la boite peut fermer ! donc les patrons emba...

à écrit le 13/02/2012 à 9:58
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Les espagnols pratiquent depuis des décennies le travail au noir, comme une chose légale.

à écrit le 13/02/2012 à 9:18
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Tiens ce gouvernement veut revenir au 19ème siecle, style un renard libre dans un poulailler libre.

à écrit le 13/02/2012 à 7:40
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Les peuples d'Europe sont victimes d'une magouille politique et patronnale qui souhaite faire baisser les salaires après avoir prient gout aux profits à court terme en exploitant les chinois, les indiens, les roumains, les tunisiens. Bref, le retour ...

à écrit le 13/02/2012 à 7:28
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Réduire toujours plus le code du travail et le filet social ne crée pas des emplois au mieux des 'petits boulots' précaires et payés une misère!!!!L'exemple pourrait aussi venir de nos politiques trop nombreux, bien rémunérés et bénéficiant de nombr...

à écrit le 12/02/2012 à 16:19
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Vivement que cela arrive en France! Car mes petits gochaux sachez le.. Cela arrive a grand pas.. Vous allez devoir bosser... Ca va être dur, j'en rigole d'avance!

le 12/02/2012 à 17:19
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Et les fils a papa vont devoir mettre les mains dans le cambouis aussi, adieu les postes placards, toutes les entreprises rationalisent leurs moyens humains, meme pour ceux qui ont la longue frange et le costume hugo boss. Il va falloir qu'ils produi...

le 13/02/2012 à 18:46
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@ Squer Vous êtes probablement un chef d'entreprise dont les résultats sont minables parce que vous êtes un dirigeant minable et vous attendez l'assistanat de l?État pour casser le droit du travail et baisser les salaires. En fait, vous êtes l'arch...

à écrit le 12/02/2012 à 16:13
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Vivement que cela arrive en France!

à écrit le 12/02/2012 à 11:03
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Au nom du libre échangisme, on veut organiser la régression totale en Europe, c'est un non sens, c'est déjà le cas aux US, et que voit on? Une société aux abois, perdue, doutant de son système politique qui ne fonctionne plus. Donc quoi? La solution ...

le 12/02/2012 à 13:51
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Ouais voila un bon ramassi de contre sens, de propagande collectiviste et d'absurdités. Votre commentaire n'apporte rien si ce n'est votre confusion mentale. Mais on ne peut vous en vouloir vous vivez dans un pays collectiviste responsable de sa cris...

le 12/02/2012 à 15:33
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vous en faites quoi des 3 millions de fonctionnaires que vous voulez mettre dehors ?

le 12/02/2012 à 15:37
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@ Libre Vous avez du subir un traumatisme dans votre enfance pour etre aussi haineux envers tout ce qui n'est ultraliberal. Des parents communitstes vous ont peut etre oblige à lire l 'huma tous les jours, des profs syndiques vous ont martyrises...il...

le 12/02/2012 à 22:52
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Voius avez raison j'ai en horreur tout ce qui nuit à la liberté de l'individu, pas besoin d'aller chercher des parents communistes que je n'ai pas eu, merci. Et non rien à faire, je serais toujours du coté du peuple libre sans le joug de ceux que vou...

le 13/02/2012 à 9:06
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Libre pense sans doute que on peut être architraumatisé, complètement déglingué, à côté de la plaque (voire m^me près de l'internement) et avoir une bonne chance d'atteindre les sommets de l'Etat, de la Finance ou diriger une multinationale, il n'a s...

le 13/02/2012 à 12:19
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@ Libre Desole je n'ai pas de copains bocheviques, le marxiste se faisant rare depuis quelques temps. Dans votre cas ce qu'il vous faut c'est quelques virees nocturnes, rencontrer des copines.... enfin de quoi vous donner gout à la vie. Vous deviendr...

à écrit le 12/02/2012 à 10:51
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qu'ils s'en prennent à Zapatero, cette gauche qui devait réénchanter le pays !

à écrit le 12/02/2012 à 9:55
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En asie ( inde, etc) il n'y a aucune indemnité les employeurs peuvent dire a un employer et sans menagement aucun:" demain tu reviens pas travailler t'es licencié" et il n'y a pas de chomage non plus puisque cela n'existe pas, pour manger il faut tro...

le 12/02/2012 à 13:58
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Et en Corée du Nord, bastion du collectivisme avant la France, que vous défendez la question ne se pose meme pas puisqu'il n'y a pas d'entreprise privée et que le peuple appartient aux dictateurs bolchévique au pouvoir. Comme disait Coluche "choisi t...

le 12/02/2012 à 15:34
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le vôtre non + ...............

le 12/02/2012 à 15:48
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collectivisme, Corée du nord bastion du collectivisme avant la France..... et c'est vous qui accusez les autres de commentaires réducteurs!!!!....réveillez vous, allez balancer votre haine ailleurs.

à écrit le 11/02/2012 à 18:13
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une periode d'essai de 1an!!! en quoi cela va faire baisser le chomage, meme le marche de l'emploi britannique qui est l'un des moins reglemente d'Europe limite la periode d'essai a 3 mois. Le probleme espagnol c'est la degringolade du marche immobil...

à écrit le 11/02/2012 à 18:03
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Je ne vous explique pas quelle sera la motivation des salariés...

à écrit le 11/02/2012 à 17:59
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S'ils ne sont pas content, qu'ils n'aillent pas travailler.

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