Le nom de l'ancien militant des droits de l'homme d'Allemagne de l'Est a été présenté par l'opposition sociale-démocrate (SPD) après la démission, vendredi, de Christian Wulff, qui bénéficiait du soutien d'Angela Merkel. Le président sortant est impliqué dans diverses affaires où il est soupçonné d'avoir profité de faveurs indues.
La candidature de Joachim Gauck avait déjà reçu dans la journée le soutien du parti libéral-démocrate, partenaire des chrétiens-démocrates (CDU) d'Angela Merkel dans la coalition gouvernementale. Selon un sondage publié dimanche dans le Bild am Sonntag, 54% des Allemands souhaitent sa nomination. A 72 ans, cet ancien adversaire du régime communiste est-allemand, qui a supervisé le devenir des archives de la Stasi après la chute du mur de Berlin, en 1989, n'est affilié à aucun parti politique.
Il y a deux ans, la chancelière s'était opposée à sa candidature, appuyant Christian Wulff pour qu'il accède au poste de président, une fonction essentiellement honorifique mais qui incarne une forme d'autorité et de conscience morales. Le futur président sera élu d'ici le 18 mars par les 1.240 grands électeurs l'Assemblée fédérale, collège électoral composé des députés du Bundestag et d'un nombre équivalent de représentants des seize Länder.