Qui participe au second plan d'aide à la Grèce ?

Le second plan de sauvetage de la Grèce prévoit jusqu'à 130 milliards d'euros de prêts apportés par les pays de la zone euro jusqu'en 2014, mais la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international devraient aussi y participer.
Copyright Reuters

1/ Les 130 milliards d'euros se décomposent en deux enveloppes.

- Il est prévu que "les Etats de la zone euro participeront à hauteur de 30 milliards d'euros maximum" au plan d'effacement de créances grecques par le secteur privé, selon un communiqué de l'UE publié l'an dernier. Ces 30 milliards d'euros sont destinés à compenser en partie les pertes du secteur privé (banques, fonds d'investissements et assurances) dans le cadre de l'effacement prévu de la moitié de leurs créances sur la Grèce, soit environ 100 milliards d'euros.

- Par ailleurs, les pouvoirs publics au sens large se tiennent prêts "à fournir un programme d'aide supplémentaire apportant jusqu'à 100 milliards d'euros de financement jusqu'en 2014, y compris pour la recapitalisation des banques grecques".

Mais cette somme ne devrait pas suffire, car la situation économique s'est dégradée en Grèce ces derniers mois, et l'objectif de ramener le taux d'endettement grec à 120% du PIB en 2020, auquel le FMI est attaché, ne pourra être atteint sans une rallonge, dont le montant total reste à déterminer. En attendant, 5,5 milliards de besoins supplémentaires auraient déjà été identifiés, selon une source européenne.

2/ Le Fonds monétaire international devrait en théorie contribuer à cette aide. Sa part sera décidée à un stade ultérieur par son conseil d'administration, et l'institution de Washington refuse depuis de longs mois de dévoiler ses intentions, mais selon le Wall Street Journal, il serait prêt à contribuer à hauteur d'environ 13 milliards d'euros.

3/ A l'instar des banques privées et des gouvernements européens, la Banque centrale européenne pourrait aussi apporter son écot.

Elle vient de décider de mener une opération d'échanges de titres grecs en sa possession contre de nouveaux.

Cette opération permettra potentiellement à l'institution de réaliser des plus-values: en effet, l'échange se ferait sur la base de la valeur nominale des titres, estimée entre 45 et 50 milliards d'euros, alors que la BCE les a achetés moins cher sur le marché en 2010, avec une décote supposée de 70 à 80%. La plus-value générée serait redistribuée aux pays de la zone euro, et pourrait profiter in fine à la Grèce, à condition de trouver une solution juridique à l'opération.
 

Commentaire 1
à écrit le 20/02/2012 à 11:37
Signaler
Le clergé va pouvoir stopper son aide alimentaire et continuer ses magouilles; il faut absolument que les GRECS ne nous voient pas comme des vaches à lait! ... qu'ils acceptent les cartes bancaires des touristes si ces derniers leur rendent visite l...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.