La Hongrie attendue en récession pour 2012

La Hongrie est repartie pour un nouveau tour de crise. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) attend une faible récession de 0,6% en 2012 (+1,1% en 2013) et une inflation à la hausse (4,9% en 2012).
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La Hongrie s'apprête à vivre un long hiver, qui durera toute l'année 2012. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit une faible récession de 0,6% en 2012 et n'estime que le pays ne verra la lumière qu'en 2013, avec une croissance estimée à 1,1%. Pour l'inflation, même tendance: la hausse des prix est estimée à 4,9% en 2012, selon des chiffres publiés mardi à Budapest dans son rapport annuel.

"L'économie hongroise est confrontée à d'importants vents contraires, le ralentissement de l'activité mondiale et les turbulences des marchés des capitaux ont précipité une économie déjà fragile et lourdement endettée vers la récession", a indiqué l'organisation mondiale, pointant du doigt les décisions du gouvernement du Premier ministre conservateur Viktor Orban.

Perspectives sombres à moyen terme

Le Produit intérieur brut (PIB) de la Hongrie a augmenté de 1,7% sur l'ensemble de 2011, selon les chiffres officiels hongrois. "A moyen terme, les perspectives demeurent sombres en l'absence de nouvelles mesures susceptibles de stimuler la croissance potentielle", a ajouté l'OCDE. "Des politiques nationales controversées ont également contribué à l'incertitude en sapant la confiance des consommateurs, des entreprises et des marchés. L'urgence absolue est de stabiliser l'économie", a noté l'OCDE.

Les politiques controversées concernent une réforme de la Banque centrale (MNB), jugée préjudiciable à son indépendance, des réformes concernant la justice et l'autorité de protection des données et une nouvelle loi sur les médias, jugée par ses détracteurs comme "liberticide". Autres problèmes, l'instauration d'une taxe supplémentaire notamment sur les banques et les entreprises de télécommunications, ainsi que le taux de change préférentiel, inférieur au taux réel, imposé pour le remboursement d'emprunts contractés en devises étrangères, essentiellement le franc suisse et l'euro.

Après un effondrement de sa devise, le forint, au dernier trimestre 2011 et la montée de ses taux d'intérêt obligataires, la Hongrie a demandé fin novembre un crédit, de 15 à 20 milliards d'euros, au Fonds monétaire international (FMI) et à l'Union européenne (UE), alors que Budapest veut toujours continuer à se financer sur les marchés financiers internationaux. Mais, l'UE a posé comme préalable à des négociations la modification des lois controversées.

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