Madrid s'engage à respecter les nouveaux objectifs imposés par l'Europe

L'Espagne s'est engagée, ce mardi, à respecter le nouvel objectif de déficit public pour 2012 fixé par l'Europe. La quatrième économie de la zone euro, aux performances insuffisantes (récession attendue de 1,7% en 2012, déficit public estimé à 5,8% du Produit intérieur brut (PIB)), a obtenu lundi soir le relèvement de son objectif de 4,4 à 5,3% du PIB.
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L'Espagne compte bien saisir la chance qui lui est laissée par l'Europe. Madrid va s'engager à respecter l'objectif de déficit public pour 2012 fixé par ses partenaires de la zone euro, à 5,3% du Produit intérieur brut, a indiqué ce mardi le ministre des Finances Luis de Guindos. "L'Espagne est résolument engagée à respecter l'ajustement budgétaire (imposé par la zone euro lundi soir, ndlr) et cette recommandation sera acceptée par le gouvernement espagnol", a déclaré Luis de Guindos à son arrivée à une réunion des ministres des Finances de l'Union européenne mardi à Bruxelles.

Lundi soir, les ministres des Finances de la zone euro ont accepté d'assouplir l'objectif de réduction du déficit budgétaire de l'Espagne cette année, qui devra être ramené à 5,3% du PIB contre 4,4% prévu à l'origine. Ce nouvel objectif est légèrement plus ambitieux que celui annoncé par le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy début mars, de 5,8% du PIB.

Changements sur le front économique

"Les ministres des Finances de la zone euro ont entendu les arguments de l'Espagne. Ils ont reconnu que la situation a changé" sur le front économique depuis que l'objectif de 4,4% a été fixé, a souligné Luis de Guindos, qui s'est engagé à respecter l'objectif d'un déficit à 3% du PIB en 2013, soit le maximum toléré par le Pacte de stabilité et de croissance. La zone euro tient absolument à ce que Madrid respecte cet engagement et se maintienne dans les clous européens.

"Il appartiendra aux autorités espagnoles de sélectionner les initiatives qui devront être prises pour réduire le déficit en 2012", avait fait savoir lundi le chef de file de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, soulignant que "les voies choisies en 2012 sont moins importantes" que l'objectif fixé pour 2013.

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