Athènes pourrait faire face à des plaintes venant d'Allemagne

La restructuration de la dette grecque a hérissé beaucoup de cheveux en Allemagne. Des plaintes sont déjà évoquées.
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La résistance contre la restructuration de la dette grecque prend forme. Lundi soir, le cabinet d'avocats de Hambourg, Gröpper Köpke a annoncé son intention de déposer plainte contre l'Etat grec et els banques. Il représente, prétend-il, 110 détenteurs de bons grecs.
Le cabinet entend attaquer l'accord par deux voix. D'abord en s'en prenant aux banques qui ont conseillé les investisseurs. Selon lui, les investisseurs privés peuvent perdre jusqu'à 90 % de leur mise. « Ils ont donc souvent été mal conseillé par leurs banques », avance Matthias Gröpper, un des associés du cabinet dans un communiqué, qui conclut : « dans ce cas, elles ont responsables ».

Une demande de dédommagements
Second axe d'attaque : l'usage par Athènes des « clauses d'actions collectives », ou CAC, qui permettent de contraindre les investisseurs récalcitrants à accepter les conditions de la république hellénique. Selon Matthias Gröpper, ces CAC serait, concernant l'Allemagne, « illicites ». «Entre l'Allemagne et la Grèce, il existe un accord qui protège les investisseurs du risque politique. En cas d'expropriation, il doit y avoir des dédommagements et il s'agit, selon nous, ici d'une expropriation », conclut l'avocat. Le cabinet estime que les Grecs ont les moyens de ce dédommagement. Matthias Gröpper rappelle que, dans le cas de l'Argentine, des bateaux de guerre avaient été saisis et avaient rapportés « des millions ». « Ce pourrait aussi être pensable dans le cas de la Grèce », conclut-il.

Un échange inéquitable
La semaine dernière, un autre cabinet d'avocat, le munichois SdK, mais aussi l'association de petits porteurs DSW, avaient outre-Rhin annoncé envisager une plainte sur le cas grec. Chez SdK, on mettait du reste l'accent sur le traitement inéquitable des investisseurs puisque la BCE et les banques centrales nationales ne sont pas concernés par ces mesures.
L'émotion est, il est vrai, assez vive, dans la presse financière et conservatrice allemande. Dimanche, un des journalistes de la Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung détenteur de titres grecques, se lamentait ainsi que son « argent était perdu ». « Je ne me suis pas laissé impressionner par ce chantage et j'ai refusé l'échange, mais mon argent est perdu », gémissait-il en s'accusant d'avoir cru Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances qui, jadis, avait promis qu'il n'y aurait pas de défaut grec.

Mais si sa malheureuse situation est sans doute vraie, d'autres petits porteurs allemands ont fait une bonne affaire : en janvier, à la Bourse de Stuttgart, la principale place d'échange pour les particuliers, les échanges de titres grecs étaient parmi les plus actifs. Beaucoup ont acheté des obligations à 20 ou 30 % de leur valeur et ont finalement obtenu 46,5 % grâce à l'échange. On ne parlait cependant peu de ces investisseurs dans la presse allemande ces derniers jours.
 

Commentaires 9
à écrit le 15/03/2012 à 5:54
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Ils ont fait la même chose quand l'argentine a restructuré sa dette. Cela n'a abouti à rien. Vouloir s'en mettre plein les poches sans risque me semble immoral!

à écrit le 14/03/2012 à 23:36
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Ils sont déjà bien mal en point (les Grecs), je doute que ça les aide à sortir de la crise dans laquelle ils sont...

à écrit le 14/03/2012 à 17:32
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Voilà où ça conduit d'avoir laissé aux bons soins des banques de financer les Etats, avec intérêts s'il vous plaît. Depuis 1980, les Français ont payé plus de 1 400 Milliards d'intérêts aux banques... Soit le montant de la dette actuelle!!! La dette ...

à écrit le 14/03/2012 à 1:44
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Demain il faudra compter avec les détenteurs de titres du Portugal, de l'Espagne, de l'Italie etc. qui se retrouveront floués. La liste risque d'être longue, très longue.

le 14/03/2012 à 5:50
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...donc pas que la crise est terminée selon notre élite ? Retournez donc vous coucher au lieu de dire des choses contrariantes comme un rabat-joie ! :)

à écrit le 13/03/2012 à 21:48
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Au passage, sachez que l'association grecque des porteurs personnes privees d'obligations gecques (www.fpoed.gr) et qui regroupe plus de 2000 personne se prepare elle aussi a attaquer l'etat grec.

à écrit le 13/03/2012 à 21:46
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Vous vous trompez completement sur votre dernier point. Les nouvelles obligations grecques recues ne valent combinees au cash recus sous forme de titre EFSF a peu pres 22% du nominal avant echange. Donc les petits porteurs allemands qui se sont rues ...

à écrit le 13/03/2012 à 20:42
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Que l'Allemagne lache un peu la Grèce surtout quand on sait qu'elle n'a jamais remboursé le prêt octroyé par le III Reich à la Banque Centrale Grecque... et qui s'élève à 1/5eme de la dette grecque actuelle. Sans parler des sous marins que la Grèce a...

le 14/03/2012 à 8:47
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... sous-marins que la Grèce a été forcée d'achetér à l'Allemagne en échange des "aides" (sic). Désinformation absolue ! Ignorez-vous que la Grèce, en % de son PIB, est le plus gros consommateur de cash et de crédit d'Europe pour ses achats d'armemen...

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