Grèce : la Droite donnée gagnante aux législatives mais sans majorité absolue

Le Parti conservateur, Nouvelle Démocratie, arriverait en tête, selon deux sondages, mais ne recueillerait qu'à peine plus de 13% des voix. Le vote de protestation reste à un niveau très élevé, autour de 25%.
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Le parti conservateur Nouvelle-Démocratie (ND) reste en tête pour le scrutin législatif anticipé prévu en mai en Grèce, mais toujours sans espoir de gouverner seul, comme il le revendique pourtant, selon deux nouveaux sondages publiés dimanche. Toujours dans l'attente de l'annonce officielle de la date de ce scrutin, présumée être le 6 mai, ces sondages confirment aussi la remontée à la deuxième place du Pasok socialiste, vainqueur des dernières élections de 2009. L'aggravation de la crise économique et sociale l'avait contraint cet automne à une entente gouvernementale avec la ND, le reléguant aussi jusqu'à la cinquième place dans les sondages. La traditionnelle main-mise de ces deux partis sur la vie politique grecque reste toutefois menacée par l'ampleur du vote de protestation contre la politique d'austérité dictée au pays surendetté par UE et FMI, qui canalise autour de 25% des intentions de vote en priorité vers le gauche radicale et communiste mais aussi vers la droite populiste ou extrême.

Un groupe néo-nazi au Parlement?

Pour le quotidien Ethnos, l'institut Metron Analysis accorde 13,4% d'intentions de vote à la ND, 9,7% pour le Pasok, suivi du Syriza (gauche radicale, à 7,4%) puis, au coude à coude, autour de 6,8% par la nouvelle formation nationalo-populiste Grecs indépendants (GI) et l'ultra-orthodoxe parti communiste (KKE). Dans l'hebdomadaire Proto Thema, l'institut Alko accorde 20,5% à la ND et 13,8% au Pasok, mettant ensuite à égalité KKE et Syriza (autour de 7,4%), le GI étant lui crédité de 6,5% des intentions de vote. Ces deux sondages confirment également que le groupe néo-nazi Chryssi Avghi pourrait entrer au parlement, en dépassant de justesse le seuil requis de 3% des voix au niveau national.

Malgré les craintes exprimées tant en Grèce qu'à l'extérieur sur le risque d'instabilité politique, alors que le pays ne doit sa survie financière qu'à la bonne volonté de ses partenaires et prêteurs, le chef de la ND, Antonis Samaras a réaffirmé samedi soir dans un discours son refus d'une poursuite post-électorale de l'actuelle coalition avec les socialistes.

Commentaire 1
à écrit le 15/06/2012 à 16:08
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C'est amusant on croirait que la grèce a fauté.C'est sans doute délibéré car le responsable de toute cette M.... c'est l'union européenne et ses traités libéraux, la tragédie grecque c'est de s'enferrer dans l'union ( des escrocs? ).N'ayons pas peur ...

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