Et si après l?Espagne, l?Italie commençait sérieusement à inquiéter les marchés ? Selon Reuters, le gouvernement de Mario Monti devrait, ce mercredi, repousser d?un an l?objectif de retour à l?équilibre budgétaire du pays initialement prévu en 2013. Le document cité par l?agence britannique fixerait un objectif de déficit de 1,7 % du PIB cette année et de 0,5 % du PIB l?an prochain, contre respectivement 1,6 % et 0,1 %. Il faudra donc attendre 2014 pour que la Péninsule affiche un déficit minime de 0,1 % du PIB. C?est la conséquence de la révision à la baisse des prévisions de croissance pour le pays. Rome prévoyait un recul de 0,4 % cette année de la richesse nationale, il faudra en réalité compter avec une chute de 1,2 % affirme désormais les experts gouvernementaux.
Mais cette prévision, aussi inquiétante soit-elle, est peut-être encore optimiste. Le FMI a prévu une contraction de 1,9 % ce mardi (il prévoyait auparavant un recul de 2,2 %). L?institution de Washington avait, du reste, prévenu que l?objectif de Mario Monti était irréaliste. Le FMI prévoit un déficit de 2,4 % du PIB cette année et, avec une nouvelle contraction de l?économie en 2013, le déficit se situera encore à 1,5 % du PIB.
Nouveau plan d?austérité ?
Deux questions sont désormais posées. La première concerne la réaction des marchés qui ont montré tant de nervosité vis-à-vis de l?Espagne. Cette nouvelle déception pourrait causer la même inquiétude à l?encontre de l?Italie, car tout est actuellement une question de confiance. L?autre question est celle de la réaction de Mario Monti. Son cabinet va-t-il, comme on le murmure au-delà des Alpes, donner un nouveau tour de vis après le plan d?austérité de 20 milliards d?euros du mois de décembre ? C?est possible, mais ses marges de man?uvre pour ne pas tuer la croissance sont désormais faibles.
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