Hollande se dit inflexible sur le volet croissance du pacte européen

Dans un entretien au quotidien allemand "Handelsblatt", publié ce mercredi, François Hollande est catégorique : il bloquera le pacte budgétaire européen cher à l'Allemagne s'il "ne contient pas de mesures de croissance".
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"Si le pacte ne contient pas de mesures de croissance, je ne pourrai pas soutenir sa ratification par l'Assemblée nationale. Je l'ai promis aux Français et je m'y tiendrai". François Hollande ne dérive pas d'un iota de sa ligne. Dans une interview publiée ce mercredi pour le quotidien allemand Handelsblatt, le candidat socialiste s'est montré inflexible à quelques jours du premier tour, dimanche prochain. Le candidat socialiste à la présidentielle veut faire bouger les lignes en Europe, et assure que sa position sur un volet "croissance" intégré au pacte budgétaire européen gagne du terrain.  "J'ai rencontré plusieurs chefs d'Etat européens, il n'y en a pas beaucoup qui soient satisfaits de la situation économique. Je ne suis pas isolé", a assuré François Hollande.

Contre la "règle d'or"

Par ailleurs, il a qualifié de "pure opération de relations publiques" le projet d'inscription dans la constitution française d'une "règle d'or" plafonnant l'endettement public, défendu par l'actuel président Nicolas Sarkozy. La généralisation en zone euro de "règles d'or" est un cheval de bataille de la chancelière conservatrice allemande Angela Merkel, depuis que l'Allemagne s'est elle-même dotée d'un tel instrument. Interrogé sur le refus de Mme Merkel de le recevoir pendant la campagne, le candidat socialiste a répondu: "Je comprends qu'il existe une solidarité partisane entre les différents camps conservateurs européens."

Première visite en Allemagne

"Peu importe ce qui s'est passé pendant la campagne, si je suis élu, ma première visite me conduira en Allemagne. Je rencontrerai alors Mme Merkel. En ces temps de grande crise, l'Europe a besoin du couple franco-allemand", a-t-il encore dit.

François Hollande avait suscité beaucoup de remous en Allemagne, en menaçant il y a quelque temps de demander la renégociation pure et simple du pacte budgétaire européen, ardemment défendu par Angela Merkel et censé renforcer la discipline financière des Etats européens. La chancelière avait par ailleurs assuré publiquement Nicolas Sarkozy de son soutien pendant la campagne, tout en suivant de près le candidat socialiste et en permettant une rencontre, par l'intermédiaire d'un think tank, entre deux représentantes du candidat socialiste et son propre camp.

Commentaires 2
à écrit le 18/04/2012 à 20:41
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J'en ai marre des gens qui ont des convictions. Ca fiche la pagaille. Je suis un Français. Je suis un vaincu. Je vote Sarkozy.

à écrit le 18/04/2012 à 20:31
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Nous, à l'UMP, on est inflexible sur le remplissage de nos poches. On l'a prouvé.

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