Le Trésor espagnol rejette une intervention du FESF

Alors que les tensions en zone euro s'aggravent et que les institutions s'apprêtent à lâcher du lest, le Trésor espagnol a affirmé que le pays ne demanderait pas au Fonds européen de stabilité financière (FESF) de racheter de la dette souveraine pour abaisser ses taux d'emprunts.
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L' Espagne ne demandera pas au fonds de sauvetage européen, FESF (Fonds européen de stabilité financière) ou son successeur MES (Mécanisme européen de stabilité) d'acheter des obligations d'Etat, a déclaré le secrétaire général du Trésor espagnol, Inigo Fernandez de Mesa, dans un entretien publié lundi par le journal Expansion. "Cela ne s'est jamais produit et je peux vous assurer que ça ne se produira pas. L' Espagne a déjà couvert 68% de son programme de financement pour 2012", a t-il affirmé. Pour activer ce mécanisme, le pays ibérique doit présenter une demande, ce à quoi il se refuse jusqu'à présent, craignant une mise sous tutelle de son économie qui serait assortie de nouvelles conditions en matière de réformes budgétaires.

L'heure est pourtant au doute en Espagne alors que ses taux d'emprunts ont atteint des niveaux records, avec des pics à plus de 7,5% sur dix ans. Ce taux "ne correspond pas aux fondamentaux de l'économie espagnole. Cela devrait donc se corriger et sous peu", se défend Inigo Fernandez de Mesa. Jeudi, une nouvelle émission obligataire test sur une échéance de dix ans devrait vérifier si les doutes subsistent sur les marchés financiers.

Soutien de toute l'Europe

Mercredi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, avait affirmé que son institution ferait "tout ce qui est nécessaire pour sauver la zone euro". Comprendre par là, qu'elle serait prête à acheter de la dette sur le marché secondaire si le fonds de secours européen montrait en premier l'exemple. Jusqu'ici, la BCE était réticente à l'idée de réactiver son programme, bloqué depuis son intervention en faveur de la Grèce.

De leur côté, Angela Merkel et François Hollande ont réaffirmé vendredi leur engagement total à la préservation de la zone euro et avaient appelé à la mise en application au plus vite des propositions du Sommet européen fin juin. Parmi les mesures décidées alors figurent le mécanisme qui permettrait au FESF ou MES de racheter de la dette sur le marché primaire pour les Etats bénéficiant déjà d'un programme d'aide.

Ces deux annonces ont eu un effet largement positif sur les Bourses européennes, qui ont toutes fini en forte hausse aux clôtures de jeudi et vendredi.

Commentaires 2
à écrit le 31/07/2012 à 0:22
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Les Espagnols ne veulent pas du FESF ou du MES parce que ces programmes impliquent que les autres pays mettent le nez dans les comptes publics espagnols. Il doit y avoir plein de cadavres dans les placards...

à écrit le 30/07/2012 à 14:38
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Et bientôt le tour de l'Italie avant celui de la France. L'Europe Titanic vit ses derniers flonflons .... et laissera un immense champ de ruines derrière elle. Quel avenir pour nos enfants ? Aucun. Bonjour tristesse.

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