
Voilà une nouvelle qui risque de mettre le feu aux poudres. Alors que la classe politique, déjà mal vue par l'opinion héllénique, continue de réclamer des efforts à la population, le site d'information Real News (en grec) (lien en français vers Okeanews) vient de révéler ce qui pourrait être le scandale de trop. Trois personnalités politiques de haut rang auraient blanchi pour 10,2 milliards d'euros via une société immobilière. La société, dont l'objet officiel était d'acheter et de revendre des biens immobiliers de luxe aurait servi à blanchir de l'argent issu de subventions de l'État.
De quoi mettre à mal un gouvernement déjà fragilisé
Les trois personnalités concernées seraient l'actuel Président du parlement, Evangelos Meimarakis et deux anciens ministres du gouvernement 2004 de Karamanlis, Michalis Liapis, ancien ministre des transports et des communications et George Voulgarakis, ancien ministre de l'ordre public. Tous trois appartiennent au parti majoritaire de l'actuel Premier ministre, Antonis Samaras, Nouvelle démocratie. Si les faits étaient avérés, cette affaire pourrait faire basculer un gouvernement grec déjà fragilisé dans l'opinion par la mise en place des dernières mesures d'austérité réclamées par ses créanciers (UE, BCE et FMI).
Le ministre des Finances Yannis Stournaras avait déclaré la semaine dernière que la brigade anti-corruption de son ministère enquêtait sur 32 cas concernant les déclarations de revenus et les sociétés détenues par des hommes politiques, des responsables municipaux et d'autres agents de la fonction publique.
Un système bien rôdé
La société incriminée, qui appartient à un avocat d'Athènes, Ioannis Karouzos, leur complice présumé, aurait eu une activité limitée jusqu'en 2004. Pourtant, toujours selon des témoignages, Ioannis Karouzos aurait montré des signes extérieurs de richesse inexpliqués dés 2005. "Les trois ministres ont pris part dans l'investissement de biens immobiliers, (...) la femme de Karouzos, a eu la tâche de faire sortir l'argent de la Grèce dans les paradis fiscaux via une banque étrangère et des sociétés offshore" aurait expliqué Joseph Livanos, agent immobilier, ancien collaborateur de Ioannis Karouzos, et auteur d'une plainte déposée en octobre 2010, à Real News.
Le président du Parlement suspend ses fonctions
Le président du Parlement, Evangelos Meimarakis a annoncé dans la foulée qu'il suspendait ses fonctions en attendant les résultats de l'enquête.
Au fait, le scandale en Grèce a été découvert comment ? Ne me dites pas que c'est un courageux journaliste qui a découvert le pot aux roses ? si c'est le cas, il faudrait qu'il vienne expliquer ses collègues français comment il travaille ...
De N.S à Hollande le changement dans la continuité. Demain ils enverront la CRS pour défendre la banque Lazard.
Probablement pas pour tout le monde. Cette crise de la dette dépasse de loin la responsabilité de telle ou telle personne (même si les personnes portent une réelle responsabilité).
Sauf que vous oubliez toute la grande machine qui poussait les pays les plus faibles-"les cancres" comme vous dites si élégamment, à s'endetter. Et si vous vous dites que personne ne leur a mis le couteau sous la gorge alors c'est que vous ignorez ce qu'est un petit pays.
Les Grecs auraient pu s'en sortir avec d'autres mesures. La Troïka applique des mesures idéologiques punitives. On ne redresse pas un pays en 2,3 ans dans un tel climat de récession, avec une telle propagande contraire.
Pour l'instant, rien ne dit que l'accusateur ne cherche à éclabousser des personnes politiques pour cacher sa propre responsabilité. Les premiers éléments de l'enquête ne sont pas concluants et l'on traine pas des gens devant la Justice pour des "on-dit".
Puis la conjoncture n'est pas neutre: la Troika fait un forcing de fou en demandant des choses qu'ils savent pertinemment être impossibles à réaliser. Si le gouvernement est déstabilisé, les seuls qui tireront des profits seront ceux qui ont misé sur la destruction de l'euro.
Petit rappel: l'affaire de Karachi concerne la Grèce ? Celle des frégates aussi ? Question "pourriture" nous n'avons pas de leçons à donner.
quand à l'impôts, escroquerie par excellence, il est démontré depuis la nuit des temps qu'il ne sert qu'à engraisser politiques et fonctionnaires tous parfaitement inutiles (il n'y a qu'à voir en France)
Où avez-vous vu que je prétends une chose pareille ? Nulle part. Mais il est de bon ton de taper sur celui qui est à genoux n'est-ce pas ? Oui, ne vous en déplaise les Grecs payent des impôts et je le sais pour y avoir vécu longtemps et y avoir payé mes impôts. La fraude ça existe pour certaines catégories. La généralisation est erronée (au moins). L'Eglise paye des impôts aussi ne vous en déplaise. Pour les armateurs, je sais qu'ils bénéficient d'un statut spécial. Mais sans éléments, je ne me fie pas aux "on-dit".
Quant aux inconséquents, sachez que les swaps ont été pratiqués par d'autres "entités" européennes et pour des montants supérieurs à celui de la Grèce. Alors, je pense qu'il faut revenir à la réalité (au moins) et voir la situation avec plus d'objectivité.
La subjectivité est plutôt de votre côté. Moi, je parle de choses que je connais depuis de décennies. Vous probablement pas.
Je réponds aux accusations sommaires du type "les Grecs ne payent pas des impôts/l'Eglise ne paye pas des impôts" ce qui est faux. Et vous me répondez sur la gestion. Oui, il y a une mauvaise gestion, oui il y a des problèmes graves, je ne me voile pas la face. Mais je ne me fais pas raconter n'importe quoi non plus. La diminution des dépenses est une piste sérieuse mais l'appliquer sans discernement causerait de nombreux problèmes surtout vis-à-vis des plus faibles. De même pour les privatisations. On accuse les Grecs de ne pas procéder à des privatisations, ce qui est encore faux, mais on ne cloue pas le bec aux politicards qui voient la sortie de la Grèce de la zone euro à telle ou telle date. Comment voulez-vous que les privatisations avancent dans un tel contexte ? Même Merkel a demandé à ce qu'on soit plus prudent quand on parle de ce problème.
Je ne parle pas d'excuses mais de faits. On ne peut pas établir un réel diagnostic sans une vraie connaissance des faits (erreur commise par la Troïka).
"III. Le sentiment généralisé anti grec semble exagéré
Il y a un sentiment généralisé (particulièrement en Allemagne) contre les Grecs qui seraient paresseux, ne paieraient pas d?impôts et ne mettraient pas en ?uvre les conditionnalités. Le Ministre des Finances de la Bavière, M. Söder (CSU un parti proche du parti de Mme Merkel, la CDU, note du traducteur) s?est fait remarquer en disant que la Grèce doit sortir de l?euro avant la fin de l?année. H. Seehofer, le chef de la CSU, considère que l?aide à Athènes a atteint sa limite. La CSU doit faire face à des élections délicates l?année prochaine, elle va enfourcher le cheval du populisme anti grec qui va rendre votre action internationale extrêmement compliquée. Un autre parti membre de votre coalition, le Free Democratic Party (FDP) est aussi partisan d?une sortie de la Grèce de l?euro (cf. les déclarations du Ministre de l?Economie de la Bavière (M. Zeil), jusqu?au vice Chancelier P. Rösler (FDP) qui prône un arrêt de l?aide à la Grèce. Dans un tel climat, une sortie de la Grèce serait considérée favorablement en Allemagne et passerait inaperçue en France. Quitte à être peu populaire, je crois qu?il faut être plus objectif et les leaders politiques devraient montrer plus de restreintes que les tabloïds.
L?ajustement réalisé par la Grèce depuis 2009 est loin d?être négligeable.
Si on mesure l?ajustement par une réduction du déficit budgétaire hors cycle (c?est le solde qui dépend des autorités), sur la période 2009-2011, alors la Grèce a opéré l?ajustement le plus élevé (fig. 4) (d?après les chiffres officiels du FMI). Le déficit structurel grec a diminué de 10.5 points de PIB de 2009 à 2011. Même la Lituanie, qui est considérée comme un pays très rigoureux, a moins réduit son déficit structurel sur la même période. L?ajustement de l?Allemagne est faible, car en 2009, son déficit structurel était déjà faible (-1.2% du PIB potentiel, contre -4.8% pour la France). La Grèce a encore un taux de dépense publique trop élevé (Dépenses publiques 50% du PIB en 2011, mais il y a pour 7% du PIB en dépense d?intérêt cette année).
Aucun pays au monde n?a pratiqué un ajustement aussi fort que la Grèce de 2009 à 2011
Les salaires de base ont diminué de 22%, le marché du travail a été réformé (je ne pense pas que ce soit le cas dans d?autres pays de l?euro qui refusent toutes réformes structurelles et qui ne savent penser qu?en termes keynésiens, toujours plus de dépenses publiques).
On entend souvent dire que les Grecs ne paient pas d?impôts, même Mme Lagarde, Directeur du FMI, est tombée dans ce populisme facile. «Tous ces gens qui tentent en permanence d?échapper l?impôt». Sur le plan des recettes totales, la Grèce (taux de recettes budgétaires 40.5% du PIB en 2011) collecte plus que le Royaume Uni (37%), l?Espagne (35%), l?Irlande (34%), les Etats Unis (32%), et le Japon (31%) qui sont des pays développés. Elle collecte moins que l?Allemagne (45%), le Danemark (52%) et la France (51%) (source FMI)."
1° demander aux grecs de faire le ménage de printemps
2° s'assurer que le ménage est fait avant de leur faire à nouveau confiance.
Et pour finir: je ne jette pas la pierre à ces pauvres gens , je me souviens d'une ancienne ministre garde des sceaux, des affaires étrangères, de la défense, de l'intérieur qui allait en Tunisie, voyage payé, pour "sauvegarder les intérêts immobiliers, de ses parents indigents et âgés . Mais ça n'était pas en Belgique, donc les journaleux ferment leur grande.......
Mr le journaliste, pourriez-vous, svp, revérifier vos sources - ou leur traduction du grec - (millions, milliards, allez savoir). Les deux sites mentionnés dans l'article semblent bien moins sérieux que la Tribune. Merci d'avance
Il n'y a décidément pas qu'en économie ou sur la levée d'impôts que les grecs ont du retard :-)
Ensuite, on hurle quand un homme d'affaires projette de s'en aller sous d'autres cieux, supposément parce qu'ils sont plus fiscalement cléments.
Quand l'on voit ce que font les hommes politiques de l'argent public, en Grèce ou chez nous, il m'est d'avis que l'évasion fiscale est une réaction salutaire.
Tout le monde sait que nos politicards sont absolument exemplaires.
Mais à la grande différence, c'est que l'électeur ne va pas chercher l'argent dans ma poche!!!
Pourquoi depuis le début l'UE s'acharne à perfuser la Grèce par milliards ? Tout simplement pour qu'elle reste : l'Union Européenne...
NB: et patrickb a entièrement raison !
Une instrumentalisation est plus que possible dans ce cas.
A décembre 2011, le montant des avoirs grecs dissimulés dans les banques helvétiques atteignait 150 à 200 milliards d?euros !!!
Si on ajoute la totalité des paradis fiscaux existants on atteint facilement les 350 milliards d? qui est le montant total de la dette grecque !!!!
Attendez de voir la suite de l'affaire. Pour l'instant, les premiers éléments de l'enquête ne sont pas concluants.
Les résultats d'un enquête JUSTE et IMPARTIALE.
Attendez de voir si les accusations sont vraies.
Beaucoup de questions existent sur le temps choisi pour faire éclater une telle affaire.
Attendons.
Et pour une affaire découverte combien d'autres ne parviennent pas sur la place publique?.
C'est une honte, il n'y a pas d'autre mot.
Par ce scandale peu surprenant, révélé !
Ecoutez-donc cette fable légère
Qui plaira aux âmes chansonnières...
Banque Européenne, sur un charnier perchée,
Tenait en son bec un milliard...
L'assemblée grecque, par la couleur alléchée,
Lui tint à peu près ce babillard:
Et, bonjour madame la banque d'Europe,
Que vous êtes jolie, que vous me semblez interlope!
Sans mentir, si votre politique
Se rapporte à votre cupidité antique,
Vous êtes le coprophage des hôtes de l'Union !
A ces mots, de plaisir, dame Banque tortille du fion;
Et pour montrer sa grande cupidité
Elle ouvre un large bec, et laisse tomber sa monnaie.
L'assemblée grecque s'en saisie et dit: "Ma belle,
Apprenez que tout gouvernement maffieux
Vit sur les euros subventions de la BCE:
Cette leçon vaut bien, sans doute, un blanchiment additionnel."
La banque européenne, sans honte ni remord,
Se jura, mais un peu tard, d'en abuser jusqu'à la mort.
Car finalement, tout le monde de cette affaire est content,
Sauf le peuple indolent qui l'a profond, et reste mécontent !
Stéphane B. dit "de la Fontaine", avec ses remerciements posthumes