Standard & Poor's fait à nouveau feu sur l'Espagne

Par latribune.fr avec AFP  |   |  334  mots
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L'agence de notation financière a annoncé mercredi avoir abaissé la note de long terme de la dette Madrid de BBB+ à BBB-.

Pour Standard & Poor's, l'Espagne est plus que jamais sur le fil du rasoir. Dans la soirée de mercredi, l'agence de notation financière américaine a une fois encore dégradé la note de long terme de la dette du pays. Celle-ci passe de BBB+ à BBB-. Le pays se voit ainsi relégué à la limite inférieure des emprunteurs fiables.

L'Espagne reste ainsi dans la catégorie des pays en mesure de faire face à leurs obligations de manière adéquate, mais la note qui lui est attribuée est la plus faible dans la catégorie des investissements jugés fiables. De plus, l'agence associe une "perspective négative" à cette notation. En clair, cela veut dire qu'elle pourrait l'abaisser de nouveau à moyen terme. Dans ce cas, les obligations d'Etat espagnoles seraient reléguées dans la catégorie des investissements qu'elle juge spéculatifs.

"Risques croissants pour les finances publiques"

Pour S&P, l'abaissement de la note espagnole est la conséquence de "risques croissants pour les finances publiques espagnoles dus à une hausse de la pression économique et politique". "L'intensification de la récession est en train de limiter les mesures que peut prendre l'Etat espagnol", écrit l'agence dans un communiqué. Surtout, "la hausse du chômage et les restrictions budgétaires sont susceptibles d'intensifier le mécontentement social et de contribuer aux fictions existantes entre le gouvernement fédéral espagnol et ceux des régions", ajoute le texte.

L'agence, émet aussi des "doutes sur l'engagement de certains gouvernements de la zone euro à mutualiser les coûts de la recapitalisation des banques espagnoles". Elle y voit un "facteur déstabilisant pour la perspective de la note de crédit du pays".

Interrogation sur la croissance

A ses yeux, la perspective négative associée à la note espagnole traduit la persistance "de risques importants pesant sur la croissance économique et l'exécution du budget de l'Espagne, et le manque de direction politique claire de la part de la zone euro".