Standard & Poor's a annoncé mercredi soir qu'elle réduisait de trois crans la note de Chypre, la faisant passer de « BB » à « B » (on trouvera ici l'échelle de notation de l'agence américaine). S&P prévient qu'une dégradation ultérieure est possible. Chypre a désormais, en dehors de la Grèce, la plus mauvaise note de la zone euro.
Banques aidées
Cette dégradation intervient alors que le gouvernement chypriote, qui préside pendant ce second semestre l'Union européenne, hésite toujours à demander une aide formelle à ses partenaires. La République hellénophone souffre d'une exposition trop grande de ses banques au marché grec, elle a dû les recapitaliser d'urgence à la fin de l'été. Depuis, l'Etat chypriote risque de ne plus pouvoir faire face à ses obligations.
Hésitations
Mais aucune demande formelle de soutien du Mécanisme européen de stabilité n'a été déposée. Les Chypriotes renâclent devant les coupes budgétaires et compte sur le soutien de la Russie qui, l'an passé, leur avait accordé un prêt très avantageux. Et puis, il y a les élections présidentielles en 2013... Du coup, le gouvernement hésite et attend. C'est justement ce que lui reproche S&P qui y voit un risque accru de défaut. Peut-être cette dégradation finira par décider Nicosie à agir.