
Après avoir récemment dégradé la note de la France en lui retirant son triple "A", Moody's a de nouveau fait feu. Et a visé un gros morceau : l'agence de notation a dégradé vendredi le Mécanisme européen de stabilité (MES). Celui-ci voit sa note passer de "Aaa" à "Aa1", avec une perspective négative. Dans le même temps, elle a également annoncé la dégradation d'un cran du Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui passe aussi de "Aaa" à "Aa1", lui aussi assorti d'une perspective négative.
Pour Moody's, cette décision est la conséquence de la dégradation de la France mi-novembre. Dans un communiqué, elle rappelle que l'Hexagone constitue le deuxième plus gros pays contributeur des MES et FESF. "Le risque et la notation des MES et FESF sont étroitement liés à ceux de leurs principaux soutiens", lâche-t-elle. De fait, la part de la France dans le MES s'élève à 20,4%, juste derrière celle de l'Allemagne, toujours notée "Aaa" par Moody's, qui s'élève à 27,1%.
Un geste "difficile à comprendre"
Reste que du côté de la zone euro, l'incompréhension et l'agacement domine. Le geste de Moody's est "difficile à comprendre", a réagi l'Allemand Klaus Regling vendredi soir dans un communiqué. Le patron du fonds de secours de la zone euro se montre ainsi "en désaccord avec l'approche de l'agence de notation qui ne prend pas suffisamment en compte le cadre institutionnel particulièrement solide du MES, les engagements politiques et la structure de son capital".
Dans la même missive, Jean-Claude Juncker vient en soutien. "Les 17 Etats membres de la zone euro sont pleinement engagés sur le plan politique et financier auprès du MES et du FESF et soutiennent ces deux institutions", lâche le chef de file des ministres des Finances de la zone euro.
Le plus important "capital en dur" pour une institution de prêt multilatérale
Si le geste surprend, c'est surtout parce que le MES, principal instrument de sauvetage de la zone euro, bénéficie d'une structure de capital bien différente du FESF. A terme, celui-ci disposera d'un capital en dur de 80 milliards d'euros, qui lui permet (en théorie) d'être moins sensible aux changements de notation des Etats de la zone euro.
Or il s'agit du plus important "capital en dur" pour une institution de prêt multilatérale, comme le souligne son communiqué. Actuellement, celui-ci s'élève à 32 milliards d'euros. Et il doit encore être renforcé jusqu'en 2014. Reste que pour l'instant, le MES bénéficie toujours d'un triple A, la meilleure note possible auprès de l'agence Fitch. Mais n'est pas encore noté par sa concurrente Standard & Poor's.
Questions réformes, il a surtout fallu attendre 3 mois avant la présidentielle pour que ces gens se mettent à penser...pour après. Dommage, y a pas eu d'après !
Plus sérieusement, qui peut accorder une quelconque crédibilité au MES, les pays qui apportent le capital et leur couverture sont à l'agonie, France en tête. Sur les 4 apporteurs qui représentent 75% on a la France, l'Italie et l'Espagne !!!! C'est dire si le truc est solide ! Rien que la France est engagée à hauteur de 140 milliards, milliards que nous n'avons et qu'il va falloir emprunter quand l'Espagne va tomber...Monsieur Gilles, rappelez moi qui s'est taper sur le ventre en compagnie de Merkel quand cette aberration a été mise en place, engageant le peuple français à 140 milliards sans concertation, ca ne serait pas grave si le MES n'avait méthodiquement été privé de toute possibilité d'opposition démocratique... Vous étiez peut etre parti aux toilettes au soir du Fouquets, vous n'avez pas compris que vos convives banquiers présent autour de leur ami de toujours, avaient assaisonnés votre plat en sauce de vaseline...
Vous avez Monsieur Gilles , être de droite ne confine pas à l'ignorance et au misérabilisme intellectuel, on peut s'en sortir à force de pugnacité... J'y crois pour vous.
Salutations.
Les agences de notation speculent sur l'europe et l'euro et pour cela il faut creer artificiellemnt de l'instabilitee en degradant les notes,ce qui entraine de fait une hausse des taux interets et de l'instabilite....
Il faudrait tout bonnement interdire ces agences 'avoir un pouvoir qui se rapproche de celui d'un dieu.Il y va de la survie des etats.C une guerre officieuse,il faut prendre des mesures appropries a cet etat de fait
A chaque fois que l'euro frôle la barre de $1,30 US Les agences de notation attaquent quelque chose européen.
Le problème c'est que les mêmes gens se précipitent pour vendre leur dollars et ça recommence. La seule chose qui maintient encore le billet vert, c'est que les ventes de pétrole sont en USD .
Vivement l'explosion !!!
Kingsley Amis: Le vrai problème avec les menteurs est que l'on ne peut jamais être certain qu'ils ne vont pas dire la vérité.
FRANCE REVEILLE TOI