Bruxelles fête Noël 2.0

Le maire de la capitale européenne a décidé de remplacer le traditionnel sapin de Noël sur la Grand-Place par une version High Tech lumineuse et sans épines. Une réalisation futuriste qui déplaît fort à une frange de la population, la plus attachée au respect de la tradition.
Capture d'écran du site de la ville de Bruxelles

C'est un Noël placé sous le signe de l'innovation. C'est en tout cas ce qu'avait souhaité le bourgmestre (maire) de Bruxelles, le socialiste Freddy Thielmans, en faisant appel à de jeunes architectes strasbourgeois pour "dépoussiérer" le traditionnel arbre qui trône sur la Grand-Place. Objectif : "moderniser les traditions". Mais voilà, lorsque le sapin a revêtu ses habits de lumière, certains habitants, qui ont l'habitude d'admirer le long manteau vert du traditionnel conifère, ont eu un petit électrochoc en voyant cette structure lumineuse et métallique de près de 20 mètres de haut s'ériger devant eux ( retrouvez ici la webcam qui filme la Grand-Place en temps réel)

"Ce n'est pas que l'arbre de Noël soit un symbole religieux chrétien, mais l'arbre porte évidemment une référence à Noël lui-même", s'est emportée Bianca Debeats, une élue locale du parti démocrate-chrétien et flamand, dans un journal local. Elle dénonce l'abandon des traditions, comme le fait que le marché de Noël ait été rebaptisé "Plaisirs d'hiver", sous prétexte de "ménager les autres religions". Une pétition en ligne a même été lancée pour l'occasion, avec au compteur près de 25.000 signataires.

44.000 euros

Autre sujet de discorde : le prix. La réalisation est en effet estimée à 44.000 euros. Les auteurs assurent pourtant que son prix est "bon marché" en comparaison aux moyens requis (grues, personnel mobilisé, convois exceptionnels, etc.) pour les traditionnels "sapins géants". Reste que le public peut monter jusqu'à son sommet afin de jouir d'une vue panoramique de la ville, du haut des 19 mètres de la structure futuriste. Un moyen peut-être de se réconcilier avec le sapin métallique?
 

Commentaires 3
à écrit le 04/12/2012 à 0:28
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Pour info, et puisque ce n'est pas précisé ici, cela s'appelle "Plaisirs d'hiver" depuis au moins 2002 (soit 10 ans)... Donc ce n'est même plus le plaisir de faire polémiquer à ce niveau là :)

à écrit le 03/12/2012 à 15:07
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c'est très beau

à écrit le 03/12/2012 à 12:47
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"Plaisirs d'hiver"... Je reste sans voix. Dans "Une révolution sous nos yeux", Christopher Caldwell pose la question: une Europe ayant vu sa population changer largement peut elle ressembler, au niveau culturel, à celle que des siècles passés. Lui d...

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