Les entreprises européennes à la peine en 2013 selon Moody's

Par latribune.fr  |   |  290  mots
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Les entreprises européennes continueront en 2013 à pâtir de la crise de la dette souveraine dans la zone euro et d'une croissance mondiale poussive, estime l'agence de notation Moody's dans une étude à paraître jeudi.

Les entreprises européennes seront encore à la peine en 2013 selon l'agence Moody's dans une étude à paraître ce jeudi. Particulièrement dans les secteurs des télécommunications, de la grande distribution et de l'automobile précise l'agence dans un communiqué publié mercredi. Début décembre, le nombre de secteurs économiques dont la perspective a été jugée "stable" par Moody's "n'a été que modérément supérieur aux perspectives jugées négatives", a précisé l'agence. "Si ces tendances défavorables devaient se poursuivre, Moody's pourrait, courant 2013, éventuellement réviser à négatives un plus grand nombre de perspectives sectorielles", prévient-elle. 

Parmi les grandes entreprises les plus vulnérables, Moody's cite le groupe néerlando-suédois Akzo Nobel, numéro un mondial de la peinture (Baa1, sous surveillance négative), le cimentier italien Italcementi (Ba2, perspective négative), le constructeur automobile italien Fiat (Ba3, perspective négative), le géant espagnol des télécoms Telefonica (Baa2, perspective négative), ou encore le leader mondial de la sidérurgie ArcelorMittal (Ba1, perspective négative).

Les cycliques victimes du ralentissement des émergents

"Le ralentissement récent de la croissance économique sur les marchés émergents, et notamment en Chine, devrait également constituer l'an prochain un important facteur de crédit pour des industries cycliques comme la chimie et sidérurgie", estime Moody's.

"La liquidité des entreprises demeure, dans l'ensemble, relativement solide même si, sur ce plan, une détérioration progressive dans le sillage de la crise de la dette souveraine, mais aussi liée à la restriction de l'offre de crédit par des banques souhaitant réduire la taille de leurs bilans et renforcer leurs ratios de fonds propres, n'est pas exclue en 2013", conclut l'agence.