L'Europe dans le rouge sur le risque de crédit dans tous les secteurs

Coface vient de publier son baromètre sectoriel du risque de crédit dans le monde. Le constat : l'Union européenne est à la peine, et pas seulement dans les secteurs touchés par le ralentissement de l'économie mondiale.
C'est dans le secteur de la construction que le risque de crédit est le plus présent à l'échelle mondiale. L'Union européenne n'échappe pas à la règle - Copyright Reuters

Coface vient de publier son nouveau baromètre sectoriel sur le risque de crédit dans le monde. Outre une vue de l'impact du ralentissement de l'économie mondiale secteur par secteur, cette étude met en lumière les difficultés rencontrées au sein de l'Union européenne. Il n'y a pas une secteur dans lequel le risque de défaillance soit modéré.

L'Europe, victime de la conjoncture et de ses propres maux

Bien sûr, il y a les secteurs pour lesquels la conjoncture mondiale est mauvaise. C'est le cas de la construction et de la métallurgie pour chacun desquels Coface voit un risque de crédit élevé à l'échelle globale. Mais le diagnostic n'est pas le même pour chacune des grandes régions étudiées, c'est à dire l'Union européenne, l'Amérique du Nord et l'Asie émergente. Car si les difficultés de ces secteurs en Asie apparaissent comme cycliques, selon les économistes de Coface, le doute demeure en ce qui concerne l'Union européenne.

S'agissant de la construction, le secteur le plus en difficulté à l'échelle du globe, les difficultés économiques continuent de peser sur les ménages et les investissements publics qui limitent leurs investissements. Et les faibles perspectives de reprise de la croissance à court et à moyen terme empêchent de percevoir une embellie.

Ce qui n'est pas le cas en Asie émergente, largement représentée par la Chine. Car si le risque de crédit y est aujourd'hui perçu comme élevé, les économistes de Coface précisent que le déplacement des populations chinoises des campagnes vers les villes dans les prochaines années devraient tirer le secteur vers le haut à moyen terme.

La métallurgie, symptôme d'une Europe en crise

Quant à la métallurgie, en surcapacité dans l'ensemble du globe, elle connaît aujourd'hui des restructurations tant en Asie qu'en Europe. Mais les mauvaises perspectives du secteur, dont les principaux clients sont l'automobile et la construction, montrent une Europe qui peine à se sortir de la crise.

Car les difficultés qui pèsent sur les ménages font chuter la demande dans le secteur automobile et dans la construction. Ce qui provoque une pression sur les prix alors que le secteur a traditionnellement des coûts élevés. Les marges en sont affectées et le risque de défaillance augmente.

L'Union européenne à la traîne dans les secteurs porteurs

Mais les tribulations européennes ne sont pas que le seul résultat d'une conjoncture mondiale dégradée. Même dans les secteurs considérés comme solides par Coface, l'Union européenne est à la traîne. Les deux secteurs qui résistent au ralentissement de l'économie mondiale sont la pharmacie et l'énergie. Deux secteurs dans lesquels l'Europe est traditionnellement solide.

Selon Coface, la contraction du chiffre d'affaire causée par le déremboursement de certains médicaments et l'augmentation de l'utilisation des génériques amplifie le risque de défaillance, alors que le secteur explose en Asie avec une hausse du chiffre d'affaire global de plus de 30%. Le secteur de l'énergie paye quant à lui les réductions des aides publiques à destination des énergies renouvelables, éolien et solaire en tête.

Commentaire 1
à écrit le 12/12/2012 à 19:02
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Les mauvaises nouvelles s'enchainent, mais l'euro reste souriant, il grimpe même. L'euro c'est une monnaie ou un placement spéculatifs pour les financiers en dollars qui se repaissent de nos malheurs? Un article m'a éclairé : http://laphrasedeshabi...

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