L'Irlande, qui assurera la présidence tournante de l'Union européenne à partir du 1er janvier 2013, s'attend à ce que les dirigeants européens acceptent de réduire la dette des banques du pays d'ici au mois de juin, peu avant la fin de ce mandat de six mois, a affirmé le Premier ministre irlandais Enda Kenny. Le « Sunday Business Post » et le « Sunday Times » rapportent ce dimanche des propos du chef du gouvernement en ce sens : « d'ici au mois de juin, après la décision du Conseil européen, nous nous attendons à ce qu'un accord soit trouvé sur les modalités de réduction du fardeau de la dette, que les contribuables irlandais doivent supporter depuis la recapitalisation des banques en difficulté. »
Près de 40% de son PIB déboursé pour sauver des banques de la faillite
L?Etat irlandais a déboursé 64 milliards d'euros, soit l'équivalent de 40% de son produit intérieur brut (PIB) pour sauver certains établissements bancaires de la faillite, ce qui a contraint le pays à faire appel à une aide internationale. Dublin détient 15% du capital de Bank of Ireland et presque la totalité de celui d'Allied Irish Banks. Si les dirigeants de la zone euro sont parvenus à un accord en juin dernier visant à autoriser le fonds de sauvetage de l'Union, le Mécanisme européen de stabilité (MES), à recapitaliser directement les banques en difficulté à partir de 2014, l?Allemagne s'est opposée à une recapitalisation rétroactive des banques irlandaises.