5 milliards : ce que les fraudes sociales ont coûté en Italie en 2012

Pensions d'invalidité, de retraites ou bien encore places en crèche ou bourses indûment obtenues... des milliers de petites escroqueries relevées par la Guarda di Finanza l'an dernier ont coûté cher à un Etat italien qui s'impose un régime de restriction budgétaire.
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Depuis plusieurs mois, les Italiens sont appelés à se serrer la ceinture. Aussi ce chiffre, publié ce lundi martin par la Guardia di Finanza (GDF), la police des finances italienne, risque-t-il de faire grincer des dents. La GDF a en effet estimé à 5 milliards d'euros le manque à gagner pour l'Etat des fraudes dites sociales. Des fonds communautaires, comme les aides européennes pour les agriculteurs par exemple, auraient , pour leur part, été détournées à hauteur de 1,1 milliard d'euros.

"Faux invalides"

Les fraudes dénoncées par la police italienne recouvrent toutes les sommes indûment perçues par les résidents italiens et signalées comme telles. Aussi, notons que seuls les cas traités par les services de police sont retenus ici. Ils concernent tout de même quelque 22.000 personnes en tout, dont plus de 3.500 décrites comme faussement "pauvres" qui ont bénéficié de prestations telles que des places en crèches, ou des bourses d'étude. La police italienne avance en outre le chiffre de 1.047 "faux invalides", de 3.297 "faux travailleurs agricoles", ou encore de 395 familles ayant perçu la pension de retraite d'un parents décédé.

Evasion fiscale: 56 milliards d'euros

Cette nouvelle publication intervient une semaine après que la GDF a annoncé que l'évasion fiscale avait coûté 56 milliards d'euros à l'Etat italien l'an dernier. Elle s'inscrit clairement dans une opération de communication visant à dénoncer publiquement fraudes et détournements. Dans le communiqué, le commendant général de la GDF, le général Saviero Capolupo écrit ainsi que "la période de crise actuelle nous a obligés à être encore plus attentifs sur les ressources de l'Etat". La note elle-même est intitulée "lutte contre le parasitisme et les gaspillages de la dépense publique".

Source: Communiqué de la Guarda di Finanza (en Italien)

Commentaires 5
à écrit le 31/01/2013 à 2:23
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Bizarre que l'on parle toujours de la fraude fiscale en Italie alors que selon les statistiques les Allemands seraient les premiers dans les paradis fiscaux. Surtout en Suisse et au Luxembourg, depuis peu Singapour aussi fait partie des paradis fisca...

à écrit le 28/01/2013 à 19:04
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il semble que le gouvernement italien veuille frapper fort ; par exemple , des controles en rafale dans les grandes stations de sport d'hiver ont fait decouvrir que la plupart des Ferrari ou Maserati étaient immatriculées par des gens sous aide soci...

à écrit le 28/01/2013 à 13:54
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Et combien ont couté les escroqueries dues aux entreprises ?: dissimulation, prix de transfert avec quelques paradis fiscaux pour ne pas payer d'impôts... Si c'est comme en France, cela se compte en centaines de milliard d'euros. Merci à la Tribune d...

le 28/01/2013 à 14:15
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Tout à fait, les escroqueries sociales sont rien face à celles des états, des entreprises, des banques, et des financiers en tout genres

le 28/01/2013 à 18:15
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Un arbre qui cache vraiment l'immense forêt ! C'est pire que chez nous ! Non seulement cela cache l'immense fraude fiscale de ce pays qui est de 120 à 130 MDS d'euros (sans compter le fait que les mafias italiennes tiennent plus de 8% du PIB de l'Ita...

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