La BCE n'entre pas dans la guerre des monnaies

La Banque centrale européenne (BCE) n'a pas modifié ses taux directeurs jeudi, maintenant comme prévu son taux de refinancement au plus bas record de 0,75%. L'institution de Francfort adopte une position attentiste entre une possible reprise économique et l'appréciation de l'euro.
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La Banque centrale européenne (BCE) ne s'occupe que d'inflation, et l'a une fois de plus démontré... sans surprise. Ce jeudi, elle a laissé son principal taux directeur inchangé à 0,75%, en plein débat sur l'euro fort, considérant qu'une reprise était possible au cours de l'année 2013. Pour son président Mario Draghi, l'euro fort montre que la confiance dans la monnaie unique est de retour.

Surveiller l'effet de l'appréciation de l'euro sur l'inflation

Tout juste l'institution de Francfort a-t-elle promis de vérifier si l'appréciation actuelle de l'euro n'entrainera pas des modifications de ses projections d'inflation. "Comme je l'ai dit la dernière fois, le taux de change n'est pas un objectif de politique (monétaire) mais il est important pour la croissance et la stabilité des prix et nous voulons certainement voir si l'appréciation se poursuit dans quelle mesure cela pourra modifier notre évaluation du risque concernant la stabilité des prix," a déclaré Mario Draghi.

La BCE seule au monde

Fidèle à ses statuts, la BCE maintient ses positions inchangées, alors que la plupart des banques centrales des pays développés, à l'image de la Bank of Japan (BoJ), ou de la Federal Reserve américaine (Fed) se sont lancées dans de vastes programmes "d'assouplissement quantitatif". La Bank of England (BoE) a elle aussi annoncé ce jeudi qu'elle se tenaît prête à mettre en place des mesures de soutien de la croissance.

Conséquence de ces politiques inflationnistes mises en place aux États-Unis et au Japon, la monnaie unique évolue à un pic depuis quatorze mois par rapport au dollar et à son plus haut depuis trente mois face au yen. Raison qui a poussé mardi le président de la République François Hollande a réclamer une concertation internationale au G20 de la semaine prochaine, afin de limiter les effets néfastes des changes flottants.

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Commentaires 12
à écrit le 08/02/2013 à 12:20
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La non maitrise des cours de change en prétextant le rôle des marchés est une ânerie monumentale et Draghi le sait puisque sans pouvoir intervenir directement sur la question des changes (et encore ça, ça se discute, il suffit que les banquiers cent...

le 11/02/2013 à 6:29
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@ Draghi un nouveau Greenspan, le fait est que l'Euro est sous évalué pour certains pays (surtout l'Allemagne) et surévalué pour la majorité des autres pays de la zone euro est le problème. Comme l'économie allemande représente 25% de l'économie de...

à écrit le 08/02/2013 à 10:08
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Bien sûr le taux de change et les anticipations de taux d'inflation sont liés. La grande incertitude est de savoir si l'énorme croissance des liquidités émises pour sauver les débiteurs de la sphère financière va se traduire en inflation. Les banques...

à écrit le 08/02/2013 à 9:39
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Le fait pour chaque pays d'emprunter pour construire cette Europe sans avoir l'appui d'une banque centrale, ne résoudra jamais les problèmes et nous nous enfonçons dans les abîmes!

à écrit le 08/02/2013 à 8:10
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Un discours de jésuite assez habile. Le principal objectif est la stabilité des prix (ça fait plaisir aux Allemands), sauf que Draghi explique qu'une trop forte appréciation de l'euro ferait chuter les prix et donc nuirait à la stabilité des prix.......

à écrit le 08/02/2013 à 7:52
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Ah c'est Mario, l'ancien de Goldman Sachs.

à écrit le 08/02/2013 à 7:47
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Dans la guerre des monnaie nous y sommes déjà et depuis longtemps. Ce qui est nouveau c'est que nous sommes aussi en guerre entre pays de l'Union Monétaire. Seule solution, le protectionnisme. Imposer tout excédent des balances commerciales et TVA ma...

à écrit le 08/02/2013 à 3:03
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Ben voyons! Cette affirmation a autant de sens que de dire que l'herbe refuse la domination du soleil. Ou alors l'euro est devenu inconvertible et la zone euro autarcique dans la nuit.

à écrit le 07/02/2013 à 20:09
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Dire que la BCE n'entre pas dans la guerre des monnaies a à peu près autant de sens que de dire que les plantes refusent le diktat du soleil. A moins que l'Euro ne soit devenu inconvertible et les contrôles des changes installés dans la nuit. Non? Ah...

à écrit le 07/02/2013 à 19:33
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T'imagines, toi : y'a une guerre, et tu dis à tous tes adversaires : "vous pouvez m'envahir, ça dérange pas". Y'a pas un truc qui coince éventuellement quelque part..??

à écrit le 07/02/2013 à 19:12
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Ce qui est bien avec les technocrates, c'est qu'ils savent se tirer une balle dans le pied ! La zone euro est déjà en récession, que va t'il se passer d'après eux face à une hausse de l'euro ? un mouvement général pour rester dans l'euro ? ça m'étonn...

à écrit le 07/02/2013 à 19:03
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Arf ! Les discours de Mario Draghi sont plus risibles les uns que les autres. C'est un florilège de mensonges et de formules incantatoires. Heureusement que plus personne n'est dupe !!!

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