La Grèce attend désormais le déblocage d'une tranche de 8,8 milliards d'euros promise par la troïka, le trio composé des principaux créanciers de la Grèce (Union européenne, Banque centrale européenne, et FMI) depuis que le pays rencontre des difficultés pour se refinancer sur les marchés. Ce déblocage est désormais possible après un accord entre Athènes et la troïka qui conforte la poursuite des réformes structurelles de la Grèce.

Yannis Stournaras, ministre grec des finances, a déclaré:  "nous avons un accord (...) nous attendons le déblocage des prêts". Les négocations étaient en cours depuis le mois de mars. La troïka avait conditionné le déblocage des fonds à une analyse des réformes menées par Athènes, et de celles qui restent à conduire. La question des suppressions de postes dans la fonction publique était un sujet de discorde. Le gouvernement grec a finalement consenti à supprimer 4.000 postes de fonctionnaires cette année, et 11.000 en 2014. Athènes doit avoir supprimer près d'un cinquième des postes de fonctionnaires entre 2010 et 2015, soit 150.000 postes publics en tout.

Depuis son premier plan de sauvetage en mai 2010, quelques mois après le début de la "crise grecque" fin 2009, la Grèce a reçu près de 200 milliards d'euros d'aide, sans compter les restructurations de dettes qui ont permis d'effacer une partie de la dette du pays. Le pays ne semble pour autant, pas sorti de l'ornière puisqu'en janvier le taux de chômage a touché 27,2% de la population active (quasiment 60% des moins de 24 ans), et il devrait afficher en 2013 sa sixième année de récession.