Le Bundestag rejette la fixation de quotas de femmes dans les conseils d'administration

Le parlement allemand a rejeté jeudi 18 avril le texte de loi de l'opposition concernant la parité au sein des conseils d'administration. Face aux discordes concernant le sujet, la majorité a opté pour un compromis.
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Depuis deux ans, la ministre du Travail et des Affaires sociales, Ursula von der Leyen, s'opposait à Angela Merkel concernant la part de femmes dans les conseils d'administration. Cette semaine, la ministre a menacé de soutenir au parlement la loi de l'opposition imposant un minimum de 30% de femmes au sein des conseils d'administration pour 2018. Le projet de loi, à l'initiative des sociaux-démocrates du SDP et des Verts, a finalement été rejeté jeudi par 320 voix contre et 277 pour.

Un compromis pour apaiser les tensions

Face à la détermination de la ministre, la CDU, le parti conservateur d'Angela Merkel, a opté pour un compromis. En pleine campagne en vue des élections législatives du 22 septembre, il était préférable d'écarter tout affrontement au sein même du parti, et avec l'opposition. La chancelière s'est finalement engagée à inscrire dans le programme du parti le projet de création d'un système de quotas d'ici à 2020. Celui-ci attribuerait aux femmes un minimum de 30% des sièges au sein des conseils d'administration des grandes entreprises. Ursula von der Leyen a accepté l'offre de Mme Merkel, bien qu'il ne s'agisse que d'un projet, et non d'une loi concrète.

Une parité qui tarde à s'installer dans le pays

Avec seulement 4 % de femmes au sein des conseils d'administration des 200 plus grandes entreprises allemande en 2012, l'Allemagne fait partie des plus mauvais élèves de l'Union européenne . Le pays fait partie des 11 Etats de l'UE qui ne disposent ni de mesures d'autorégulation ni d'une législation concernant la parité. A titre de comparaison, la France compte actuellement 25% de femmes au sein des directions des entreprises du CAC 40.
Le 14 novembre 2012, le projet de directive de la Commission Européenne prévoyait d'imposer au minimum 40 % de femmes aux postes non exécutifs des conseils d'administration des sociétés en 2020. Un objectif qui peine à être atteint.

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