Union bancaire, budget, élections... les accrochages se poursuivent au Conseil européen

Plan pour l'emploi des jeunes, union bancaire, budget européen.... Les chantiers évoqués par les chefs d'Etat et de gouvernement du Conseil européen achevé ce vendredi étaient vaste et marqué par des accrochages entre Paris et Bruxelles à propos de "l'exception culturelle". Après les derniers débat, les représentants politiques ont chacun pris la parole. Tour d'horizon de ce qu'ils avaient à dire.
Copyright Reuters

Huit milliards d'euros pour l'emploi des jeunes, calendrier de mise en place de la supervision bancaire, accord sur un budget européen... et entre ces débats déjà complexes, une querelle entre le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso et des membres du gouvernement français à propos de l'exception culturelle... La réunion des Vingt-Sept - qui seront Vingt-Huit à partir du 1er juillet après l'intégration de la Croatie - s'est achevée ce vendredi. Chaque chef d'Etat et de gouvernement présent donnait une conférence de presse. En voici les extraits pour les principaux intervenants.

  • François Hollande : "La finance doit être maîtrisée"

Le Mécanisme unique de supervision bancaire sera en place l'an prochain. "Tout sera prêt au milieu de 2014 pour qu'[il] entre en vigueur", a-t-il annoncé lors de sa conférence de presse après la fin du Conseil européen."La finance doit être maîtrisée. L'union bancaire est l'instrument au service de la maîtrise de la finance", a-t-il martelé. "Avant les élections européennes, il y aura l'ensemble des mécanismes (...) permettant de protéger l'Europe de toute crise bancaire", a-t-il ajouté, souhaitant pouvoir aller "le plus loin possible" sur ce sujet "sans avoir à modifier les traités".

  • Angela Merkel: pas d'union bancaire sans modification des traités

De son côté, la chancelière allemande, qui ne partageait pas la vision de la France sur ce projet d'union bancaire, a affirmé qu'une modification des traités européens est nécessaire avant qu'une autorité undique de résolution bancaire ne soit créée. Une telle nécessité ralentirait la création de ce dispositif. 

>> Pourquoi Berlin freine (encore) l'union bancaire

  • David Cameron

Le Premier ministre britannique a évoqué le budget européen, à propos duquel un accord à l'arraché à été obtenu la veille. "J'ai vaincu la dernière tentative de réduire le rabais" octroyé à Londres. Le gouvernement français souhaitait exclure les subventions à l'agriculture du calcul du rabais dont bénéficie le Royaume-Uni pour sa contribution au budget de l'UE depuis des négociations engagées par Margaret Thatcher et son fameux "I want my money back!". Une telle décision aurait amoindri cette ristourne d'environ 10%.

Il a également évoqué, avec ironie, le plan de 8 milliards d'euros pour lutter contre le chômage des jeunes (dont 600 millions devraient être réservé aux jeunes en France). "Vous ne résoudrez pas le chômage des jeunes en ne faisant que dépenser de l'argent"

  • José Manuel Barroso

Présent lors de la conférence de presse d'Enda Kenny, le Premier ministre irlandais, le président de la Commission européenne n'a pas souhaité répondre aux questions sur ses relations avec le gouvernement français. Un peu plus tôt dans la journée, la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, avait estimé qu'il n'avait "rien fait de son mandat". Une attaque qui intervenait après plusieurs accrochages entre Paris et Bruxelles à propos de l'exception culturelle. "Il y a des commentaires qui ne méritent pas de commentaire", a rétorqué José Manuel Barroso.

De son côté, François Hollande a insisté sur le fait que "ce n'était pas le moment" d'entrer dans le débat électoral.

>> "José Manuel Barroso n'a jamais dit que la France était réactionnaire"

Commentaires 2
à écrit le 29/06/2013 à 11:07
Signaler
''pas d'union bancaire sans modification des traités'',merci ma petite Angela tu sais lire un traité toi au moins.Mets moi au pas tous ces baltringues .L'union bancaire,rien que le nom,provoque l'hilarité générale à Bruxelles.Les pays riches s'associ...

à écrit le 28/06/2013 à 16:33
Signaler
La perfide Albion a raison : tous ces milliards ne resoudront pas le chômage des jeunes. La répartition de l'activité mondiale n'est plus celle du siècle dernier. D'autres acteurs sont apprus. C'est tout simple. Le gâteau se partage différemment.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.