Encore un plan de sauvetage pour la Grèce? Le ministre allemand des Finances l'a déjà envisagé. Mais Wolfgang Schäuble prévient cependant: en cas d'octroi d'un nouveau programme d'aide, le montant alloué sera bien moins élevé que pour les deux plans précédents.
Des besoins limités grâce à un excédent
Dans une interview parue, ce vendredi 23 août, dans le journal allemand Handelsblatt, le ministre explique qu'Athènes étant parvenue à dégager un excédent primaire sur son budget, le montant de l'aide ne devrait être que très limité. La condition sine qua non serait bien sûr la poursuite du plan de rigueur imposé au pays par ses créanciers.
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Surtout pas de restructuration de la dette?
Il a, en revanche, jugé dangereuse l'idée d'une nouvelle restructuration de la dette grecque, car "cela soulèverait de nouvelles incertitudes et la zone euro dans son ensemble pourrait en être déstabilisée".
Elections en Allemagne
La prise de position de Wolfgang Schäuble, qui a fait déjà état, le 20 août, de l'éventualité d'un nouveau coup de pouce pour la Grèce, a fait polémique outre-Rhin, où la campagne électorale bat son plein. "Je ne veux quand même pas me voir reprocher après les élections (...) de ne pas avoir dit la vérité avant", a-t-il rétorqué. La chancelière Angela Merkel tentait, quant à elle, de temporiser.
Une idée qui fait son chemin en Europe
Le principe d'une nouvelle aide fait d'ailleurs son chemin en Europe. Au mois de mai, le patron de l'Eurogroupe, Jeroen Djisselbloem avait, de son côté, évoqué la possibilité d'un allègement de la dette et indiqué que les discussions à ce sujet devraient avoir lieu l'an prochain. Par ailleurs, dans un document Internet publié le 11 août par le Spiegel, la Bundesbank développait la même thèse d'une nouvelle aide à la Grèce en 2014. Enfin, la BCE a, elle aussi, émit une hypothèse semblable. 2014 promet donc d'être émaillé de nouveaux sommets "cruciaux" pour la Grèce.