"Mon message principal est : nous avons fait des progrès significatifs dans la stabilisation de la zone euro, mais il y a encore du travail pour transformer cela en croissance plus soutenue et en emplois", a déclaré, prudent, Mario Draghi lundi à Berlin lors d'une conférence organisée par la fédération allemande de l'industrie. Selon lui, la reprise est "fragile" et le "chômage toujours beaucoup trop élevé".

Innovation et investissement sont les meilleurs leviers de productivité

Parmi les chantiers prioritaires, il y a la relance de la compétitivité dans la zone euro. La baisse du coût du travail n'est toutefois pas la solution miracle, selon le président de la Banque centrale européenne. En effet, selon lui, "les ajustements sur les coûts n'augmentent la compétitivité que de manière relative" et ne sont qu'un moyen de court terme.

Pour Mario Draghi, la vraie solution à "long terme est d'augmenter la productivité". "Les gains de productivité peuvent être absolus et profiter à tous les pays", a-t-il expliqué aux industriels allemands. Pour lui, les gains de productivité permettent d'instaurer une concurrence plus saine. "Je ne vois pas la compétitivité comme une course entre les pays de la zone euro avec ses gagnants et ses perdants", a estimé le président de l'institution de Francfort.

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Et innovation et investissement sont à ses yeux les meilleurs leviers pour stimuler la productivité. Il a donc conseillé aux gouvernements de mettre en place des mesures incitatives pour favoriser l'investissement.

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Besoin d'une union bancaire pour relancer le crédit et stabiliser les système bancaire

Outre les efforts sur la compétitivité, il a une nouvelle fois souligné l'importance de doter l'Union monétaire d'une architecture institutionnelle "plus forte", notamment par le biais d'une union bancaire. Celle-ci, déjà en gestation, doit aider à relancer le marché du crédit en zone euro mais aussi "à accélérer le redressement des banques" en difficulté.

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"Nous avons besoin d'un mécanisme qui permette aux banques non viables d'être démantelées sans risques pour la stabilité financière", a plaidé Mario Draghi, alors que cette question est contestée au sein de la zone euro, l'Allemagne notamment s'opposant à ce que la Commission européenne soit chargée de cette tâche.

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