La Commission européenne trouve l'excédent courant allemand excessif

Par latribune.fr  |   |  313  mots
José-Manuel Barroso a affirmé lundi 11 novembre sur la chaîne de télévision LCI: "Nous avons l'intention (...) de faire une analyse en profondeur (des déséquilibres économiques de l'Allemagne, ndlr), ce n'est pas une enquête dans le sens judiciaire du terme".

"C'est vrai que l'excédent de l'Allemagne est au-dessus de ce qui est normal" a reconnu lundi 11 novembre le président de la Commission européenne à la télévision. José Manuel Barroso était invité sur LCI. Il a laissé entendre que la Commission européenne devrait "en principe" lancer mercredi une analyse des déséquilibres économiques de l'Allemagne, qui affiche depuis 2007 un excédent courant supérieur à 6%.

"Nous avons l'intention (...) de faire une analyse en profondeur, ce n'est pas une enquête dans le sens judiciaire du terme", a expliqué le président de la Commission européenne sur LCI. "Il y a des indicateurs sur les déséquilibres macro-économiques", "On va décider ça mercredi, en principe on va le faire", a-t-il ajouté. La Commission européenne estime qu'un excédent courant supérieur à 6% est excessif et peut constituer une menace pour la stabilité de la zone euro.

L'excédent courant allemand critiqué par les États-Unis

L'excédent courant allemand, également critiqué la semaine dernière par les États-Unis, est alimenté principalement par l'excédent de sa balance commerciale, qui vient de battre un record mensuel en septembre, à 18,8 milliards d'euros.

Si une enquête approfondie aboutit à la conclusion que l'excédent courant se traduit par des déséquilibres pour l'ensemble de l'Union et si Berlin ne met pas en oeuvre les mesures préconisées par la Commission, la procédure peut aboutir à une amende représentant 0,1% du produit intérieur brut (PIB).

Se défendant de vouloir nuire à la compétitivité de l'Allemagne, José Manuel Barroso a exprimé lundi le souhait de voir augmenter la compétitivité de l'ensemble des pays de l'Union européenne. "Il y a certains pays qui ont perdu des marchés d'exportation par exemple la France, l'Angleterre, l'Italie", a-t-il dit. "Il faut travailler ensemble pour nous rendre tous plus compétitifs."