Mario Draghi prêt à dégainer contre la déflation en zone euro

Mario Draghi a eu beau assurer ne constater aucune déflation en zone euro, il se veut aussi prêt à l'affronter. A Davos, il a ainsi affirmé que la BCE pourrait, le cas échéant, racheter des prêts bancaires aux particuliers ou aux entreprises.
La BCE se réserve le droit de racheter des prêts bancaires, assure Mario Draghi. (Reuters/Francois Lenoir)

La BCE prête à racheter des prêts bancaires accordés à des entreprises ou à des ménages ? Mario Draghi a assuré que l'initiative était envisageable en guise de moyen de lutte contre la déflation en zone euro.

Lors d'une conférence au Forum mondial de Davos qui s'est terminé dimanche 26 janvier, le président de la Banque centrale européenne s'est montré critique envers ceux qui jugent la politique de Quantitative easing "magique".

Selon le Financial Times, des rumeurs prêteraient en effet à la BCE la volonté de lancer une politique d'assouplissement quantitatif, consistant, pour une banque centrale, à créer de la monnaie pour acheter des obligations d'Etat ou d'entreprises.

Risque de déflation

Le traité de l'Union européenne "interdit le financement monétaire", a rétorqué Mario Draghi, qui avait par ailleurs jugé ne voir aucun signe de déflation pour le moment en zone euro. En réponse à la baisse de la capacité de financement de plusieurs pays périphériques, Mario Draghi a toutefois expliqué voir d'un bon œil l'hypothèse  d'un rachat de dette bancaire :

Quels autres actifs pourrions-nous acheter ? Parmi eux, les prêts bancaires... La question qui va se poser à l'avenir sera d'avoir un actif qui engloberait et assemblerait prêts bancaires de façon adéquate.

Plusieurs observateurs pointent en effet le risque d'une déflation durable en zone euro, à la Japonaise. Aucune autre partie du monde n'y serait aussi vulnérable, selon le FT, car l'inflation y est inférieure à la moitié de l'objectif de 2% fixé par la BCE, et la faiblesse de la reprise économique met les décideurs sous pression.

Commentaires 18
à écrit le 28/01/2014 à 21:40
Signaler
La question concernant la cerise est fausse, la cerise de keynes est cueillie par le gouvernement. Parlons-nous poires à l'amande en dessert, méfions-nous c'est du gras! Sauf en campagne on investit dans le mr muscle!

à écrit le 28/01/2014 à 21:06
Signaler
Au contraire une monnaie forte est salutaire puisqu'elle s'accompagne d'une industrie à forte valeur ajoutée donc à forts salaires. Une industrie de services ne sert pas les salariés français... puisque les salaires sont moindres. Si on a une économi...

le 01/02/2014 à 11:04
Signaler
la période à 1969 à 1987 était plus sympathique que l'actuelle

à écrit le 28/01/2014 à 13:35
Signaler
Il ne faut pas confondre une légère baisse de prix sur certains articles (dont l'immobilier) avec la déflation. Une légère baisse des prix est même salutaire dans la mesure où elle réduit le risque de bulle sur la catégorie des biens concernés. En fa...

à écrit le 28/01/2014 à 8:30
Signaler
il devrait pousser encore un peu plus l'euro vs le dollar : 1.37 ce matin ; c'est une politique totalement suicidaire pour l'europe et surtout pour ses peuples qui vont reprendre en pleine face encore une crise avec la déflation et ses conséquences ...

le 28/01/2014 à 10:15
Signaler
Je suis d'accord avec vous à 100 %;

à écrit le 28/01/2014 à 8:02
Signaler
La question est : Pouvons nous conservez un modele de croissance mondiale comme avant?.....car meme les pays du tiers monde prennent leur part du gateau...

à écrit le 27/01/2014 à 19:00
Signaler
C'est inflationniste, il faut relancer le travail, pas le chômage. En même temps on n'a pas les 26% de l'Espagne. Faisons donc les recettes habituelles: des pré-retraites et des fonctionnaires, seulement, c'est 5 millions de personnes qu'on a au chôm...

à écrit le 27/01/2014 à 16:43
Signaler
Le 4 novembre 2013, j'écrivais " La réduction du taux directeur de 0,5% à 0,25% serait contre-productive au stade actuel. Si la désinflation s'accentue, l'assouplissement quantitatif deviendra rapidement une option. Sans être partisan de cette voie, ...

le 27/01/2014 à 19:46
Signaler
Cela à peu près tout le monde le savait. Depuis trois ans le nombre d'économistes pointant du doigt le risque de déflation est allé croissant, et en novembre on entendait ce message partout... Et on est loin d'être au bout du tunnel et ce même av...

à écrit le 27/01/2014 à 16:35
Signaler
les prix des actifs - notamment immobiliers - et des biens de consommations n'ont jamais atteint de tels sommets!

le 27/01/2014 à 20:00
Signaler
Effectivement nous ne sommes pas en déflation mais en inflation faible (0,7%) ; pour autant, certains produits voient leur prix baisser tandis que d'autres montent. Compte tenu de la croissance économique mondiale forte certains produits importés voi...

à écrit le 27/01/2014 à 15:35
Signaler
J'ai le sentiment qu'il y a le feu au lac comme l'euro ne peut pas être dévalué il a fallu trouver une autre solution, dévaluer les salaires en augmentant les charges pour les particuliers. Bilan plus assez de sous pour consommer et donc déflation.

le 27/01/2014 à 16:57
Signaler
c'est exactement ça ! et ce n'est que le début.

à écrit le 27/01/2014 à 15:35
Signaler
A la place de Draghi, je créerais de la monnaie et je la distribuerais à tout le monde (dans une certaine limite). Résultat : une inflation qui repasse la barre des 2 %, un euro qui s'affaiblit, la consommation qui repart et les profits des entrepris...

le 27/01/2014 à 16:58
Signaler
oui mais c'est les allemands qui commandent et ils ne veulent pas

le 27/01/2014 à 18:39
Signaler
Les Allemands ne veulent pas, mais ils seront obligés d'y venir, sous peine pour eux aussi d'aller au devant des mêmes problèmes que les autres.

à écrit le 27/01/2014 à 15:07
Signaler
Attention tous aux abris

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.