"Nous croyons fermement que le futur du Royaume-Uni est dans l'Union ", a affirmé mardi le chef des travaillistes britanniques, Ed Miliband, dans les colonnes du Financial Times, titre très lu par les milieux d'affaires.
Pour le Labour, il n'y aura donc pas de référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne (UE) en 2017, comme le proposait l'actuel Premier ministre conservateur, David Cameron.
En cas de victoire aux élections générales de 2015, Ed Miliband s'engage toutefois à tenir un référendum si l'UE procédait à un nouveau transfert de compétences nationales. Or "il est très peu probable que ce soit le cas au cours de la prochaine législature", s'est empressé d'ajouter le chef du Labour.
Séduire pro-européens et eurosceptiques
Tout en épargnant les entreprises, qui ont intérêt à promouvoir la libre circulation des capitaux, des biens et des personnes dans l'Union, le parti travailliste tente de répondre aux inquiétudes de la population.
Échaudés par la crise économique qui affecte l'Europe et l'arrivée de migrants venus des nouveaux Etats-membres, les Britanniques pourraient se tourner vers le parti anti-européen UKIP, fort de quelques succès aux élections locales. Même si pour l'instant, aucun député UKIP ne siège au Parlement britannique.
Une union économique, mais pas politique
Pour ne pas apparaître en marge sur la question de l'Europe, Ed Miliband prône un certain nombre de réformes, notamment sur le sujet des allocations auxquelles peuvent prétendre les travailleurs immigrés.
Le chef du parti travailliste s'oppose également à l'inexorabilité de l'union politique, qui "ne correspond pas à [la] vision [que le parti a] de l'Europe", s'alignant ainsi avec la position du parti démocrate-libéral mené par Nick Clegg.