"Personne ne peut faire le fier sur la dépense publique en Europe" (Matteo Renzi)

Pour le président du Conseil italien, aucun pays de l'Union européenne n'est exemplaire en matière de dépense publique. Selon lui, toute l'Europe a besoin d'examiner en profondeur ses dépenses. Le "coût du politique" fait partie de ses axes principaux pour les réduire.
Matteo Renzi assure qu'il va respecter les clous budgétaires fixés par Bruxelles. L'un de ses principaux axes pour réduire les dépenses et de s'attaquer au "coût du politique". Il dit aussi travailler à une autre Europe. (Photo : Reuters)

La réduction des dépenses est un sujet européen. C'est en tout cas ce que pense le président du Conseil italien, Matteo Renzi, de retour d'une tournée européenne qui l'a mené à Paris, Berlin, Londres et Bruxelles. Selon lui, toute l'Union européenne a besoin d'opérer un contrôle des dépenses, ainsi qu'il l'écrit dans une tribune publiée en première page du quotidien romain Il Messagero. Pour lui, en Europe, "personne ne peut faire le fier".

"Nous, nous faisons le travail"

"Après ma récente tournée dans les capitales de l'Union européenne, et à quelques mois du démarrage de la présidence italienne, la tentation est forte de souligner que ce n'est pas nous seulement qui avons besoin de la spending review (examen des dépenses, ndlr)" en Europe.

Matteo Renzi, 39 ans, affirme s'exprimer "non par esprit de revanche, mais par amour de la vérité". L'examen des dépenses de l'État en vue de leur contrôle et de leur réduction est l'un des axes du gouvernement Renzi. Il vise notamment à supprimer certains privilèges de la classe politique :

"Nous, nous faisons notre part, à partir justement de la réduction des gaspillages et des privilèges, notamment des coûts de la politique."

Poursuite de la décrue

L'Italie "respecte les contraintes communautaires mais travaille à construire une autre Europe", assure le jeune chef du gouvernement italien, alors que le pays est sorti en 2013 de la procédure de déficit excessif de l'Union européenne et s'est engagée à rester dans la limite des 3% du produit intérieur brut sur l'ensemble de l'année.

La décrue se poursuit d'ailleurs de l'autre côté des Alpes. Le déficit a en effet a diminué au 4e trimestre 2013 à 1,1% du PIB et s'est établi à 2,8% sur l'année, sous la barre symbolique des 3%, a indiqué lundi l'Institut national des statistiques (Istat) et en baisse de 0,1 point par rapport à 2012.

C'est dans ce contexte que le gouvernement de Matteo Renzi doit adopter mardi son document de programmation économique et financière (DEF) indiquant les objectifs du pays en matière de croissance du PIB, de réduction de la dette et de déficit public sur les trois prochaines années.

Commentaires 2
à écrit le 07/04/2014 à 13:03
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Et pourquoi en France, il n'est pas envisagé de réduire les avantages des politiciens ? Pourtant, les temps ont changé, les pratiques devraient également, évolué. De ce fait, chacun ferait réellement des efforts.

à écrit le 07/04/2014 à 13:02
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Tiens ! Eux ils y arrivent, et ils parait qu'ils sont pires que nous En fait, nous c'est qu'on ne VEUT pas

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