Europe : quels sont les secteurs les plus risqués en 2014 ?

La métallurgie et l'automobile européennes ne sont pas encore remises de la récession, selon l'assureur-crédit Coface. Malgré les prémices d'une stabilisation économique, ces deux secteurs affichent toujours un risque dit "très élevé".
La métallurgie pâtit d'un chiffre d’affaires et d'une profitabilité en recul persistant, estime Coface. (Photo : Reuters)

Construction, automobile, métallurgie, chimie... Si la fin de la récession se confirme en Europe de l'Ouest, certains secteurs ne ressentent pour autant pas d'amélioration notable de leur niveau de risque. C'est une des conclusions que l'assureur-crédit Coface tire de son étude sur le risque-crédit sectoriel dans le monde au 1er trimestre 2014.

Dangereux recul du profit dans la métallurgie

Premier concerné en Europe : le secteur de la métallurgie, que Coface maintient dans la catégorie des risques "très élevés". L'assureur-crédit recommande une vigilance accrue sur ce secteur, dont les perspectives pour 2014 ne sont guère réjouissantes avec un chiffre d'affaires et une profitabilité en recul persistant. D'autant que la santé de la métallurgie dépend pour beaucoup de la construction et l'automobile européennes, deux autres secteurs au moral également très entamé.

Malgré une dynamique positive illustrée par six mois consécutifs de hausse des ventes de véhicules, Coface maintient en effet l'automobile à l'étage des risques "très élevés", tandis que le secteur de la construction est placé en tête de file de la catégorie des risques "élevés", suivi de la chimie, du papier-bois, de la pharmacie et de l'électronique.

Les commandes de construction en chute libre

Le secteur de la construction devrait vivre une année 2014 très difficile, insiste l'assureur-crédit. Ses carnets de commande sont en forte dégradation au niveau européen (-10% en janvier 2014 par rapport à janvier 2013), et les prix sont orientés à la baisse.

      >> France : le recul de la construction s'accentue

A part l'Allemagne et le Danemark, où l'on constate une légère reprise, précise Coface, le secteur est fortement pénalisé par la chute libre du nombre des permis de construire en Europe du Sud, en France et même au Royaume-Uni. Une demande en très forte baisse qui témoigne de la frilosité des agents économiques à investir dans des projets sur le long-terme, dans un contexte de chômage et de défiance vis-à-vis des pouvoirs politiques.

A l'autre extrémité du tableau, Coface évalue à risque "moyen" les secteurs des services, du textile, ou encore de l'agroalimentaire, qui présentent des perspectives à court terme relativement stables.

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Commentaires 2
à écrit le 15/04/2014 à 15:47
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S'il existe des secteurs risqués, on ne finance pas la croissance proprement... on parle d'une menace financière. Si on désindustrialise, n'est-il pas de l'intérêt de la France de financer des ETI et des Start-up? On a construit des pôles de compétit...

à écrit le 15/04/2014 à 13:53
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il faut être fou pour mettre 4 sous dans l' immobilier !

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