12 milliards d'euros : la part de la prostitution et de la drogue dans le PIB britannique

L'activité économique liée à la prostitution et aux drogues illégales représente environ 10 milliards de livres chaque année en Grande-Bretagne, soit un peu moins de 1% du produit intérieur brut (PIB), conclut une étude publiée jeudi par l'Office national des statistiques (ONS)
Concernant la prostitution et la drogue "les estimations sont fondées sur des données de qualité variable", précise l'étude de l'ONS.

10 milliards de livres, soit 12,3 milliards d'euros. Tel serait le montant généré par le trafic de drogue et la prostitution au Royaume-Uni, à en croire les chiffres de l'Office national des Statistiques (ONS). Ce qui représente un peu moins de 1% du PIB.

Une hausse de 4 à 5% du PIB

Ces chiffres résultent des travaux effectués dans le cadre de l'adoption de nouvelles méthodes de calcul des comptes nationaux conformes à un modèle défini par l'Union européenne, a précisé l'ONS.

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Le passage en septembre de l'ONS à ce nouveau modèle (déjà appliqué en France entre autres) devrait se traduire par une hausse d'environ 4% à 5% du PIB, le calcul de la croissance intégrant désormais de nouvelles activités tandis que la contribution de certaines autres sera revue, explique-t-il.

Des données d'une fiabilité discutable

Concernant la prostitution et la drogue "les estimations sont fondées sur des données de qualité variable, les estimations de l'activité liée aux drogues illégales étant nettement plus fiables que celles sur la prostitution, toutes étant évidemment plus faibles que les estimations de l'activité légale", tient à préciser l'étude.

L'ONS estime que le nombre de prostitués en Grande-Bretagne était d'au moins 58.000 en 2004 (sur la base d'un décompte effectué à l'époque à Londres par une organisation caritative) et qu'il a depuis progressé au même rythme que la demande, à savoir le nombre d'hommes de plus de 16 ans.

Les statisticiens britanniques ont aussi utilisé des études néerlandaises portant sur le nombre moyen de clients d'une ou d'un prostitué par semaine ou encore sur les dépenses d'habillement spécifiquement liées à la prostitution et sur la consommation de préservatifs des prostitué(e)s.

Les drogues, importées, vont creuser le déficit

Le calcul de l'activité économique liée au trafic d'héroïne, de cocaïne, d'amphétamines, d'extasy et de cannabis s'est quant à lui fondé sur les estimations gouvernementales du nombre de consommateurs de drogues mais il a été plus difficile du fait du manque de sources fiables sur les dépenses des drogués, explique l'ONS.

L'intégration des drogues illégales dans les statistiques officielles devrait creuser le déficit commercial britannique, l'ONS estimant que la quasi-totalité des drogues consommées sont importées.

Il estime toutefois que la moitié du cannabis consommé en Grande-Bretagne est d'origine britannique, ce qui pourrait se traduire par un effet positif sur les secteurs de l'agriculture et de la pharmacie.

Commentaires 7
à écrit le 02/06/2014 à 20:48
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Il est bien triste que des économiste calcule la valeur de la misère humaine, l'exploitation du corps humain, et des addictions est une des grande misère des temps moderne..... Pauvre pays pour arriver a calculer les bassesse de cette nation.... Je l...

le 03/06/2014 à 13:17
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C’est la Commission Européenne pousse les États membres à faire entrer certaines activités illicites dans le calcul du PIB: Les normes d’Eurostat qui doivent entrer en vigueur cette année précisent : « Les activités économiques illégales doivent êtr...

à écrit le 31/05/2014 à 14:47
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La traite des femmes et des fillettes à travers le monde est un "commerce" plus rentable que la vente d’armes ou de drogues. Pour comprendre il faut vivre "inside" le drame insupportable vécu par quelque 1,4 millions de femmes et de fillettes achetée...

à écrit le 30/05/2014 à 16:30
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Calcul sans fondement,oui je sais elle était facile.

à écrit le 30/05/2014 à 15:42
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J'avais entendu parler d'un auteur de science-fiction qui avait imaginé un monde entièrement financiarisé, c'est à dire la moindre activité était évaluée en terme de prix; même pour ouvrir une porte il fallait payer, et donc l'état prélevait sa dîme....

à écrit le 30/05/2014 à 11:35
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le BIP français ne bouge pas depuis longtemps. c'est quand-même étrange que ça arrive dans une économie au ralenti depuis des années, de plus en plus sous la contrainte à faire des économies et en se désindustrialisant de plus en plus. quel est le se...

à écrit le 30/05/2014 à 11:10
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Combien pour l'Allemagne et l'Espagne où les bordels sont légalisés, de même pour les Pays-bas à propos de la vente de cannabis?

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