La BCE s'oppose aux nouvelles demandes d'assouplissement du pacte de stabilité

Par latribune.fr  |   |  345  mots
Les représentants des neuf gouvernements socio-démocrates réunis ce samedi à Paris ont appelé à utiliser toutes les souplesses du pacte de stabilité
Alors qu'à Paris, neuf dirigeants socio-démocrates européens ont demandé que le pacte de stabilité soit appliqué avec souplesse, la BCE récuse toute idée d'assouplissement

La Banque centrale européene (BCE) a averti samedi, par la voix de Benoît Coeuré, membre du directoire de l'institution, les gouvernements européens qu'ils ne devaient pas assouplir les règles du Pacte de stabilité alors qu'à Paris, neuf dirigeants européens de gauche ont convenu d'utiliser toutes les marges de ce pacte.

"Le Pacte de stabilité et de croissance ne devrait pas être assoupli au point qu'il en perde sa crédibilité", a estimé le Français, dans un article à paraître dimanche dans le journal allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung et dont un extrait a été diffusé samedi.

"Ne répétons pas les erreurs de 2003", a-t-il également lancé, selon des citations diffusées en allemand. Etant donné le niveau élevé de la dette en Europe, ce n'est pas le moment de ralentir les efforts de consolidation budgétaire, selon lui.

Neuf dirigeants de gauche veulent utiliser "toute les souplesses" du pacte de stabilité

En 2003, la France et l'Allemagne avaient un déficit supérieur au 3% du PIB prôné par ce Pacte mais ils avaient contesté les efforts demandés par la Commission en raison de la faible croissance.

A Paris, neuf dirigeants de gauche réunis autour du président français François Hollande ont convenu de la nécessité d'utiliser "toutes les marges, toutes les souplesses" du pacte de stabilité budgétaire.

Il s'agit de "savoir quels sont les investissements qui rentrent ou ne rentrent pas dans le niveau des dépenses - c'est la proposition italienne -, faire aussi comprendre que sur un certain nombre d'efforts liés aux fonds structurels, il puisse y avoir des ajustements", a expliqué le chef d'Etat français.

"Les sociaux-démocrates se sont mis d'accord pour que la formule "des réformes contre du temps pour la réduction des déficits" (...) soit acceptée par tous", a dit de son côté le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel.

Merkel ne veut pas en entendre parler 

Mais les autres dirigeants européens, à l'instar d'Angel Merkel, refusent d'évoquer toute idée d'assouplissement...