Le gouvernement portugais a annoncé jeudi son intention de se désengager entièrement du capital de la Poste et céder sa part restante de 31,5% dans l'entreprise qui avait été introduite en Bourse avec succès en décembre dernier.
Vieille de près de 500 ans, la poste portugaise figurait sur la liste d'actifs que le pays s'était engagé à privatiser en échange du plan d'aide financière négocié en mai 2011 avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) qui a pris fin en mai.
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Selon les analystes, cette privatisation devrait rapporter plus de 170 millions d'euros supplémentaires aux coffres de l'Etat.
La vente de 70% avait rapporté 579 millions d'euros
La vente de la part restante du gouvernement se fera "à travers un syndicat bancaire ou un placement direct auprès d'investisseurs institutionnels", a expliqué le secrétaire d'Etat aux Finances Manuel Rodrigues à l'issue du Conseil des ministres. Le calendrier de l'opération sera fixé "en fonction des conditions de marché".
La vente de 70% du capital de la Poste avait permis à l'Etat portugais d'encaisser 579 millions d'euros. Dans la foulée, le Trésor portugais avait acquis des actions supplémentaires, portant sa participation à 31,5%.
Une entreprise rentable
Après son introduction en Bourse en décembre, la capitalisation boursière du groupe postal CTT Correios de Portugal s'est accrue de près de 30% à 1,07 milliard d'euros.
En bonne santé financière, CTT a dégagé un bénéfice net de 61 millions d'euros en 2013, en hausse de 70,7%. Ce rythme de progression a ralenti au premier trimestre 2014, avec un bénéfice de 18,1 millions (+1,3%).