La banque vaticane, connue pour son opacité, est désormais pointée du doigt pour conflit d'intérêt. Le magazine italien l'Espresso explique dans son édition de vendredi qu'un fils de Jean-Baptiste de Franssu travaille chez Promontory, une société américaine que l'ancien président des oeuvres religieuses (IOR), Ernst von Freyberg, avait engagée pour éplucher les comptes de la banque du Vatican.
Cet industriel allemand, avait été nommé par le pape Benoît XVI, peu avant sa démission en 2013, pour réformer la banque.
"La question du conflit d'intérêt ne se pose pas"
L'accusation de conflit d'intérêt est niée par le porte-parole de l'IOR, Max Hohenberg. Il a affirmé à l'AFP :
"La question d'un conflit d'intérêt ne se pose pas pour nous puisque, comme prévu par la loi, l'Autorité d'information financière du Saint-Siège (AIF) a validé la nomination de notre président."
Jean-Baptiste de Franssu, financier français de 51 ans, a été nommé le 9 juillet 2014 pour remplacer Ernst Von Freyberg. Selon l'Espresso, son fils aurait été embauché chez Promontory quelques mois avant cette nomination.
Sur le site Internet de Promontory, Louis-Victor Douville de Franssu occupe bien les fonctions d'analyste dans le bureau londonien de la société, après avoir travaillé chez Goldman Sachs.
Les bénéfices du Vatican en chute libre
La banque du Vatican a vu son bénéfice net s'effondrer l'an dernier, passant de 86,6 millions d'euros à 2,9 millions d'euros, dû largement aux coûts exceptionnels du processus de réforme.
Plusieurs centaines de comptes ont été fermés ou sont en cours de fermeture, entraînant un départ de fonds de plusieurs dizaines de millions d'euros.
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