La BCE ne pourra pas exclure la Grèce de sa politique, estime le leader de l'opposition

Par latribune.fr  |   |  287  mots
Alexis Tsipras, leader de Syrisa, en tête des sondages en Grèce en vue des législatives du 25 janvier
Alexis Tsipras, en tête des sondages en Grèce en vue des prochaines élections législatives, estime que la BCE ne pourra pas exclure son pays du prochain programme de Quantitative Easing. C'est ce que suggèrent certains économistes

 La Banque centrale européenne (BCE) ne pourra pas exclure la Grèce d'un programme d'assouplissement quantitatif, si elle décide d'en adopter un pour relancer l'économie de la zone euro, a déclaré Alexis Tsipras, chef de file du parti de gauche anti-austérité grec Syriza.

S'exprimant lors du congrès de son parti samedi à trois semaines des élections législatives anticipées du 25 janvier, Alexis Tsipras a promis qu'en cas de victoire, Syriza ferait en sorte qu'une bonne part de la dette grecque soit effacée dans le cadre d'une renégociation de son plan d'aide international.

Réunion de la BCE le 22 janvier, trois jours avant les législatives grecques


Les législatives auront lieu trois jours après une réunion de la BCE, le 22 janvier, lors de laquelle la banque centrale européenne pourrait décider d'engager un programme d'assouplissement quantitatif afin d'injecter des milliards d'euros dans l'économie de la zone euro par le biais d'achat d'obligations.

Alexis Tsipras a dit espérer que le président de la BCE, Mario Draghi, se décide en faveur d'un tel programme et a dit que la Grèce ne pourrait pas en être tenue à l'écart, comme l'ont suggéré certains économistes et hommes politiques de pays comme l'Allemagne. "Tout programme d'assouplissement quantitatif de la BCE, avec achat direct d'obligations, doit englober la Grèce", a-t-il estimé.

Syriza, qui est légèrement en tête des intentions de vote devant les conservateurs de la Nouvelle démocratie (ND) du Premier ministre, Antonis Samaras, a modéré son discours ces derniers mois, s'engageant à maintenir la Grèce dans la zone euro et à ne pas rejeter unilatéralement le plan d'aide international.