Zone euro : qui a le plus à perdre d'une sortie de la Grèce ?

Européens et Grecs négocient avec une seule idée en tête : éviter le "Grexit". Mais qui a le plus à perdre d'un tel scénario ? Revue des conséquences pour les deux camps.
Par principe, il n'est prévu aucune procédure de sortie de la zone euro. Un défaut de paiement sur la dette n'entraîne pas immédiatement une sortie du pays de la zone euro.

Dans le bras de fer (à distance et via l'Eurogroupe et la BCE) qui se joue, ces jours-ci, entre la Grèce et l'Allemagne, la clé qui décidera in fine de tout, sera la peur du Grexit, la sortie de la Grèce de la zone euro. Sur le papier, personne ne veut de ce scénario, mais dans les faits, tout le monde joue avec la peur de l'autre.

Le 4 février, en mettant le système bancaire grec sous perfusion quasi-exclusive de l'aide à la liquidité d'urgence (ELA), la BCE a envoyé ce message aux négociateurs que le Grexit n'était pas qu'une hypothèse d'école. Dans les couloirs du Bundestag, la question est désormais évoquée ouvertement par certains députés conservateurs. Et le ministre de la Défense grec, Panos Kammenos, le chef du parti des Grecs Indépendants (ANEL), l'allié de Syriza au gouvernement, a parlé hier d'un "plan B" si les Européens se montraient trop intransigeants.

Bref, chacun joue avec les nerfs des autres. Il est donc utile, pour estimer le rapport de force réel entre la Grèce et ses créanciers, d'estimer qui a le plus peur du Grexit, qui a le plus à craindre d'un tel scénario.

Qui peut provoquer le Grexit ?

Avant tout, il est utile de rappeler que le Grexit ne peut être provoqué que par la BCE. Car le gouvernement hellénique n'entend pas quitter la zone euro. Le programme de Syriza a toujours été très clair sur ce point, ce qui le différencie radicalement des mouvements eurosceptiques comme le Front National.

Athènes n'étant pas demandeuse et ayant fait des propositions concrètes pour demeurer dans la zone euro en respectant une grande partie de son programme électoral, l'initiative du Grexit ne peut venir d'elle.

Rappelons que, par principe, il n'est prévu aucune procédure de sortie de la zone euro. Un défaut de paiement sur la dette n'entraîne pas immédiatement une sortie du pays de la zone euro. La Grèce a déjà fait défaut deux fois, en 2011 et en 2012. Si le pays réussit à maintenir un excédent primaire (hors service de la dette) ou s'il peut se financer à court terme auprès des banques qui ont accès à la liquidité de la BCE, il n'y aura pas de Grexit.

La balle est donc dans le camp de la BCE et de l'Eurogroupe.

En coupant l'accès du système financier hellénique à la liquidité, la banque centrale provoquera l'effondrement du système bancaire, une panique bancaire et un défaut de fait du gouvernement grec. Athènes devra alors instaurer un contrôle des capitaux, mais rapidement, la prise de contrôle de la banque centrale et l'émission d'une monnaie grecque deviendra inévitable pour permettre le fonctionnement normal de l'économie.

Or, la BCE affirme qu'elle ne coupera le robinet de l'ELA que si aucun accord n'est trouvé avec l'Eurogroupe. Quoi qu'en disent beaucoup, qui voient dans une supposée "raideur" grecque -mais qui a fait des propositions de compromis à ce jour, à part les Grecs ?- la raison d'un éventuel Grexit, l'initiative concrète reviendra aux Européens et à la BCE.

La remise en cause de l'irréversibilité de l'euro

Or, c'est une vraie faiblesse pour ces derniers qui devront assumer la responsabilité de la fin d'une des pierres de touche de l'Union économique et monétaire (UEM) : le caractère irrévocable de l'euro. Dans ce cas, en effet, la donne change du tout au tout : le "whatever it takes", formule par laquelle Mario Draghi s'était engagé à sauver l'euro "quoi qu'il en coûte" prendra une autre saveur.

Certes, cette expulsion aura l'avantage de la clarté : l'euro doit être réservé aux "bons élèves". C'est l'argument avancé depuis 2011 par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble : on respecte les règles ou on sort. Mais aussitôt, une autre question se pose : qui respecte les règles ? Et quelles règles ?

Les critères de Maastricht ne sont pas respectés, particulièrement en ce qui concerne la dette qui, rappelons-le, en théorie, ne doit pas dépasser 60% du PIB, ce que l'Allemagne elle-même ne respecte pas.

Les investisseurs seront donc naturellement amenés à réévaluer leurs engagements dans certains pays de la zone euro, notamment les plus endettés ou ceux où il existe une forte opposition eurosceptique.

Naturellement, il y aura une "prime de sortie" qui devra être payée par l'Italie, le Portugal, l'Espagne, peut-être la France. Cette prime pourrait se faire sentir sur les titres souverains (mais les rachats de la BCE pourraient les compenser - jusqu'à quand néanmoins ?), mais aussi, et c'est peut-être le plus inquiétant, sur des moindres investissements dans ces pays (afin de ne pas être "collés" à l'avenir dans des monnaies nationales dévaluées).

Il y aura donc un impact sur la conjoncture de la zone euro résiduelle, relançant sans doute la fragmentation de cette dernière en termes de taux demandés par les banques et de garanties par les investisseurs. Les marchés ont, par ailleurs, déjà montré leur sensibilité au risque de Grexit.

La zone euro mieux préparée ?

Certes, comme le prétend la vision développée depuis quelques semaines en Allemagne, la zone euro est "mieux préparée" qu'en 2012. Mais l'appel au mécanisme européen de stabilité (MES) ou à l'OMT pour contenir des attaques sur certains pays de l'UEM aura un coût puisque ces deux programmes sont soumis à des "plans d'ajustement" qui provoqueront une nouvelle récession.

Par ailleurs, comme l'a justement rappelé le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, l'Italie pourrait rapidement devenir un maillon faible incontrôlable. Ni le MES ni l'OMT ne pourront contenir une crise italienne, quoi qu'en dise le ministre italien des Finances.

Au final, le risque serait de venir freiner une croissance qui semble enfin vouloir timidement se dessiner en replaçant la zone euro face à ses vieux démons. La clé pour la zone euro reste la confiance. Un Grexit remettrait cette confiance en jeu.

Le risque politique

Politiquement, le Grexit serait aussi très délicat à faire accepter. Il prendrait, on l'a vu, un caractère punitif qui ternirait sans doute l'image des institutions européennes qui n'est déjà pas très vaillante. Il se ferait aussi contre les volontés populaires qui ne veulent pas de Grexit, ni en Allemagne ni en Grèce ni ailleurs. Les gouvernements devront assumer leur fermeté.

En Allemagne, si Angela Merkel pourrait bénéficier d'un soutien de son parti, la gauche et notamment ses alliés sociaux-démocrates pourraient lui demander des comptes, surtout si la situation se dégrade en Grèce. Quant aux Eurosceptiques, ils pointeront l'échec de la politique de "sauvetage" mise en place par la chancelière depuis 2010.

Surtout, ce Grexit pourrait renforcer les Eurosceptiques qui pointeront du doigt une Europe insensible à la démocratie et soumise à la "pensée allemande". Elle montrera aussi que leurs projets de sortie de l'euro n'est pas une chimère. Or, la pression eurosceptique n'est pas négligeable en zone euro. En France, en Italie ou en Espagne, les partis de ce type sont en progression et réalisent entre 25% et 35% des intentions de vote.

La question de la dette

Reste la question de la dette. Le coût d'un Grexit serait lourd. Expulsée de la zone euro, la Grèce n'aurait aucune raison d'honorer ses dettes envers le MES, les Etats de la zone euro et la BCE. Du coup, il faudrait prendre ses pertes.

Ceci amènerait immanquablement des tensions, même si la facture pour les économies de la zone euro ne sera pas une simple arithmétique, puisque les dettes pour financer une partie de l'aide à la Grèce ont déjà été contractées. Mais il faudrait venir en soutien au FESF et au MES. Et surtout, politiquement, il faudrait faire passer la pilule à une opinion publique chauffée à blanc. Ce mercredi matin, Bild Zeitung titrait encore sur les "65 milliards d'euros" qu'allait perdre l'Allemagne.

En revanche, en discutant sur la base des propositions grecques, le capital serait préservé. Les Européens se retrouvent donc dans la position classique du créancier : négocier ou tout perdre. Et, comme le disait Balzac dans "La Maison Nucingen", "le débiteur est plus fort que le créancier"...

Pour la Grèce, le poids du Grexit

Du côté grec, le Grexit ne serait pas une partie de plaisir. Il faudrait en effet instaurer un contrôle des capitaux très étroit pour éviter une fuite des devises hors du pays. Ceci mettrait en danger les investissements dans le pays. Notons cependant que Chypre a instauré, au sein même de la zone euro, un tel contrôle et qu'un pays comme l'Islande (certes fort différent de la Grèce) a vu revenir les investisseurs étrangers malgré ce contrôle. Il faudrait aussi faire accepter la perte par les déposants et les épargnants d'une partie de leurs avoirs puisqu'ils seront redénominés en drachmes dévaluées. Ceci ne manquera pas de peser aussi sur la conjoncture du pays et, sans doute sur les rentrées fiscales.

Vers l'hyperinflation ?

Si l'on s'intéresse aux précédents s'agissant des sorties de zones monétaires, notamment à la fin de l'Autriche-Hongrie (à laquelle "La Tribune" avait consacré une longue série), on constate que la première année après une sortie d'union monétaire est souvent très difficile. Par la suite, tout dépend du contexte international et de la politique budgétaire menée.

Dans le cas austro-hongrois, on constate ainsi que les politiques de financement monétaire des déficits publics, notamment en Autriche, ont conduit à des périodes d'hyperinflation. Mais il faut remarquer que, dans la période 1919-1924, l'hyperinflation était une généralité en Europe. L'Allemagne a été touchée plus fortement que l'Autriche, sans quitter aucune zone monétaire. Dans le cas grec, il n'y aucune certitude.

Le tourisme, secteur clé

La situation grecque est très différente : elle est en situation de déflation et les prix ont tendance à baisser. Le retour de l'inflation devrait redonner un peu d'air à l'économie locale. L'amélioration de la compétitivité externe, due à la dévaluation, aura sans doute peu d'effet dans l'immédiat compte tenu de la faiblesse des exportations de biens du pays et du renchérissement des importations.

En revanche, la Grèce va devenir une destination touristique très, très bon marché avec un niveau d'équipement élevé, et il y a fort à parier que la saison touristique hellénique soit très bonne et apportent des devises. Or, même aujourd'hui avec l'euro, la croissance grecque dépend fortement du tourisme.

Quelle politique budgétaire ?

Le budget grec dispose d'un excédent primaire qui, certes, sera mis au défi en cas de récession. Mais si le gouvernement, comme c'est son intention, réforme l'administration, favorise les rentrées fiscales et n'abuse pas du financement monétaire de son déficit, le pays ne tombera pas dans l'hyperinflation. On peut ne pas y croire, mais c'est, notons-le, le programme de Syriza qui n'a jamais promis de creuser les déficits.

Par ailleurs, le pays a déjà beaucoup "ajusté": le niveau d'équilibre de la nouvelle drachme devrait, une fois l'effet de "sanction" des marchés passé, prendre ce fait en compte s'il n'y a pas un abus de l'usage de la planche à billets. Le pays disposait d'une balance courante positive en 2014 de 1,7 milliard d'euros, et beaucoup de capitaux ont déjà quitté le pays durant la crise. Bref, la catastrophe n'est pas certaine, même si elle est possible.

Accepter politiquement le Grexit

Politiquement, le gouvernement grec pourrait connaître une situation difficile en cas de Grexit. Il n'a pas mandat pour mener une telle opération. Mais rappelons que, en théorie, cette sortie de la zone euro ne sera pas de son initiative, Alexis Tsipras pourrait donc invoquer l'intérêt national et en appeler à l'unité. Du reste, il dispose d'une majorité à la Vouli sur une position ferme face à l'Europe.

L'appel à une aide extérieure : un danger pour l'UE

Surtout, une fois éjectée de la zone euro, la Grèce pourra réclamer une aide "extérieure" en Chine ou en Russie. Déjà, hier mardi 10 février, le gouvernement a assoupli sa position sur sa décision de ne pas privatiser l'autorité portuaire du Pirée promise aux Chinois. Avec une aide extérieure, le pays pourra évidemment mieux gérer le Grexit et même continuer à honorer, selon des modalités à définir, sa dette envers le FMI et les investisseurs privés.

L'enjeu est de taille afin d'amortir les conséquences d'un troisième défaut. Si ce dernier ne concerne que le parapublic européen (MES, BCE, Etats), les investisseurs pourraient revenir plus vite...

Enfin, pour les Européens, le danger ne sera pas mince en cas de Grexit de voir la Grèce se jeter dans les bras de la Russie, même si cette dernière est aussi en difficulté économiquement. Moscou serait sans doute prête à payer quelques dizaines de milliards d'euros pour disposer d'un point d'appui au sein de l'UE et de l'Otan dans le contexte de la crise ukrainienne. Et si la Grèce est mise au ban de l'Europe, le gouvernement Tsipras aura toutes les justifications du monde de ne pas ménager le reste des gouvernements... Quand on connaît les difficultés européennes sur l'Ukraine, on peut imaginer que les Européens ne viendront pas tenter le diable.

Jouer la montre

Au final, on comprend qu'un Grexit fasse peur à tous. Mais, face au choix, les Européens pourraient penser avoir plus à perdre dans cette affaire que les Grecs qui, rappelons-le, viennent de connaître un enfer économique de cinq longues années.

Dans ce contexte, qui peut changer, il semble donc important de jouer la montre pour les Européens, sans avoir l'impression de trop céder (d'où l'action de la BCE). D'où, sans doute, l'avancée vers une solution temporaire, un "programme pont". Ce programme serait une première victoire pour Athènes : il prouverait qu'on accepterait, côté européen, de négocier...

Commentaires 63
à écrit le 28/06/2015 à 20:07
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Voilà la Grèce dans une fâcheuse posture et il ne faut pas oublier que les Grecs (le peuple comme les dirigeants) ont contribué largement à ce qui arrive actuellement ,c'est à dire cette faillite qui n'en finit pas depuis des années (impôts et taxes ...

à écrit le 25/02/2015 à 13:03
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La Grèce n'est pas le seul pays concerné : Chypre, le Portugal et l'Espagne sont dans la tourmente, suivent l'Irlande, l'Italie puis la France en ligne de mire.

à écrit le 22/02/2015 à 9:46
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Les USA feront TOUT pour mettre les Européens dans la M.... pourvu que leurs intérêts soient préservés. La Grèce, cheval de Troie dans l'euro grâce aux americains Garder moi de mes "amis", je me charge de mes ennemis dit le proverbe à juste titre

à écrit le 20/02/2015 à 15:51
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L’Europe en crise : quelques vérités bonnes à dire Est-il possible que l’arbre hellène cache la forêt européenne ? Est-il possible que le passager clandestin européen ne soit pas la Grèce mais l’Allemagne ? Tout porte à croire que la réponse aux ...

à écrit le 20/02/2015 à 14:32
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Que vaut il mieux, un départ de la Grèce maintenant et le non paiement de sa dette, ou un maintient de la Grèce et une augmentation de sa dette continuelle qui ne sera jamais payée. Pourquoi perdre 1 aujourd'hui si l'on peut perdre 10 demain.

à écrit le 20/02/2015 à 8:51
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Osons un REFERENDUM européen pour savoir si la dette grecque doit être annulée et donc prise en charge par les contribuables des autres membres. C'est un enjeu digne d'un systeme Democratique

à écrit le 20/02/2015 à 8:45
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Les élus grecs vont devoir avaler leur chapeau : ridiculisés par leurs promesses électorales ; qu'ils se consolent, ils ne sont pas les seuls mais c'est un exemple pour la suite. Vu que les majorités de nos "Démocraties" ne représentent qu' un tiers...

le 23/02/2015 à 15:20
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...et non ! le vote ne, Grèce étant obligatoire Sirysa représente, avec ses alliés 65 °/° du peuple Grec.

à écrit le 14/02/2015 à 18:58
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Si la Grèce sort de l'euro Il y aura des secousses indéniables mais la situation n'est plus la meme de ce qu'elle était en 2010 iL y a des pare feu et des murs de protections qui ont été solidement dressé au cas ou . Contrairement à d'autres pays d...

à écrit le 14/02/2015 à 15:21
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Sans les infusions permanentes venant de l EU et de la Banque Mondiale depuis bientôt 30 ans la Grèce serait aujourd hui un « puissance économique » au niveau de l Albanie ou de la Bulgarie. Le haut niveau de vie des Grecs repose sur les trans...

à écrit le 12/02/2015 à 17:39
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La Grèce peut sortir de l'Euro si elle le veut Traité de l’Union Européenne (TUE) Article 50 : Tout état membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles de se retirer de l’Union. L’état membre qui décide de se retirer notifie s...

le 12/02/2015 à 21:08
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En France seul l'UPR travaille cette idée de sortie de l'UE en mettant en perspectives les origines de l'UE, le bilan et la nécessité d'en sortir, sur UPR.fr.

à écrit le 12/02/2015 à 12:31
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l'auteur est pro grec depuis plusieurs semaines maintenant j'espérais un avis moins marqué de la part de BFM

à écrit le 12/02/2015 à 11:47
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NON le FN ne souhaite pas la sortie de L'Union Européenne ni de l'Euro. C'est faux. Les dirigeants du FN sont passés maître dans l'art du double discours et de l’ambiguïté à ce sujet mais une chose est sûre, la sortie de l'UE ou de l'euro n'a jamais...

à écrit le 12/02/2015 à 9:20
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Balzac a bien raison. Ce sont les Grecs qui tiennent le manche.

à écrit le 12/02/2015 à 1:09
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Je pense que M.Godin et les commentateurs de ce blog ne prennent pas suffisamment en compte le risque de la fin de l'euro, par effet domino ,si le Grexit se produit.L'Italie pourrait suivre et le reste de l'Europe du sud après. Sans parler de l'Allem...

le 12/02/2015 à 1:36
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tout le monde se fiche de la fin de l'euro et d'ailleurs la grèce n'a absolument aucun poids économique en europe, c'st un pays hyper pauvre...non les français et allemands veulent récupérer leurs prets, que les grecs refusent de rembourser, ça s'arr...

le 12/02/2015 à 10:00
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Ca dépend. Nous aussi avons un prêt sur le dos. Si la Grèce ne nous rembourse pas l'escalade pourrait faire que nous ne remboursions pas le notre et oui que l'Europe explosera... Vu comment et surtout pour qui l'Europe et l'Euro ont été produit, son ...

à écrit le 11/02/2015 à 23:57
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Imaginons un instant l'U.E. sans la Grèce. Qu'est-ce que cela changerait ? Est-ce que l'U.E. serait plus faible ? Le poids de la Grèce, qu'il soit démographique ou économique, est négligeable. L'U.E., qui compte environ 300 millions d'habitants serai...

le 12/02/2015 à 10:02
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Je suis en accord avec vous mais juste sous une condition. Si la Grèce sort de l'Euro et de l4Europe sans nous rembourser son prêt, qu'on annule aussi le notre et voir pourquoi pas qu'on sorte aussi de cette Europe et de cet Euro, pour enfin créer "u...

à écrit le 11/02/2015 à 23:06
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Je ne suis pas certain que ce soient les considérations financières qui vont emporter la décision, et je doute fort que la Grèce sorte: elle est d'ailleurs rentrée plus probablement à cause de sa position géostratégique qu'autre chose, elle tient l'a...

à écrit le 11/02/2015 à 22:01
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Sortir de l'Euro serait une catastrophe, pour certains, prouvez le. Rester dans l'Euro serait une catastrophe, pour d'autres, prouvez le. Prouvez le avec des arguments, et non avec des certitudes.

le 11/02/2015 à 22:44
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vous savez écrire des phrases pour rien, prouvez le.

le 12/02/2015 à 10:04
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Ah non surtout pas. En trois phrases il a largement prouvé qu'il savait le faire... Évitons les débordement, plus de phrases seront trop indigestes.

à écrit le 11/02/2015 à 21:40
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2 perdants : france et allemagne, qui ont placé l'argent des citoyens dans les emprunts grecs, que les grecs refusent de rembourser...

le 12/02/2015 à 0:07
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"..."les politicients" français et allemand qui ont placé l'argent des citoyens dans les intérêts des emprunts grecs dont le peuple n'a pas bénéficié et qui donc ne trouve pas de raison de le rembourser"

le 12/02/2015 à 1:38
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et alors, ça ne change absolument rien. Les grecs ont emprunté , ils remboursent, point barre.

le 12/02/2015 à 10:06
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Et si on annule la dette Grec, qu'on annule aussi celle des autres. Les perdants ne seraient pas les citoyens mais les créanciers qui de toute façon s'en fichent vus qu'ils se font plein de bénéfices depuis déjà pas mal d'années sur nos dos à tous...

à écrit le 11/02/2015 à 21:35
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"le débiteur est plus fort que le créancier"... Voilà ! et il ne fait pas bon avoir du fric en banque. Pour le reste, l'Allemagne a la guerre à ses frontières. Tout finit par se payer.

à écrit le 11/02/2015 à 21:12
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Qui a le plus à perdre à la sortie de la Grèce ? L'Allemagne. Parce que l'euro la protège d'une réévaluation de sa monnaie en dépit de ses énormes excédents commerciaux et des déficits de ses "partenaires". Et si la Grèce sort, les victimes n'accepte...

à écrit le 11/02/2015 à 20:48
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A propos de la Grèce qui se tourne vers la Russie : Mercredi 11 février 2015 : « La Russie examinera un éventuel appel au financement du gouvernement grec, qui subit comme elle la ligne illégitime des Occidentaux », a assuré mercredi le ministr...

à écrit le 11/02/2015 à 20:40
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N'aurait il pas mieux fallut faire un article sur: "Qui a le plus à gagner d'une sortie de la Grèce? "

à écrit le 11/02/2015 à 20:03
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On oublie de mentionner que la Grèce a deux gros voisins voraces: la Russie et la Turquie. Et vu l'actualité militaire chez l'un comme chez l'autre, ils n'ont pas besoin d'argument légitime pour trouver une raison d'y debarquer des tanks, un fois que...

le 11/02/2015 à 20:46
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Il n'est pas question de sortir la Grèce de l'union européenne, mais simplement sa monnaie de la zone euro. Aucune raison que cela fragilise sa situation vis à vis des turques.

à écrit le 11/02/2015 à 19:55
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La zone euro n’en finit plus de produire du chômage, elle est incapable de créer de la croissance, ne faudrait-il pas constater que c’est un mauvais système ? Le but est-il de faire exploser la société ? Monnaie forte, désindustrialisation, chômage, ...

le 11/02/2015 à 22:52
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Les Allemands ont la même monnaie que nous. Et il n'y a pas qu'eux. Comme les Anglais n'ont pas l'Euro et leur croissance assise sur une dette progressant encore plus vite que la notre n'a pas l'air non plus très solide. Ce qui est pratique avec l'Eu...

à écrit le 11/02/2015 à 19:37
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Assez de bla bla...Que tout le monde sorte de l'Europe, la Grèce en premier, puis la France

à écrit le 11/02/2015 à 19:25
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Dans ce plaidoyer hellenophile et germanophobe, je n'ai vu qu'un seul argument contre le Grexit qui soit sans remède. Le reste n'est que de l'agit-prop banale. J'ai hâte que la Grèce sorte et que l'inévitable échec de la politique de Tsipras serve de...

le 13/02/2015 à 0:55
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Ah ! Parce que vous pensez que la politique européenne n'est pas un échec depuis le début ? Rien à dire sur l'emploi ? Sur la croissance ? Sur la politique énergétique ? Sur l'industrie ? Sur la concurrence exacerbée entre les Etats ? Sur la fisca...

à écrit le 11/02/2015 à 19:03
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R. Godin nous expliquait déjà la semaine dernière que la Grèce était en position de force... Quelle blague

à écrit le 11/02/2015 à 18:33
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Bonjour Passant par hasard, j'ai lu votre analyse que j'ai trouvé fort pertinente...Puis j'ai lu les commentaires et j'ai été frappé par leur caractère revanchard et simpliste...Puis j'ai réalisé que j'étais sur un blog de la Tribune. Je vous reno...

à écrit le 11/02/2015 à 18:24
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au passage c'est curieux que le titre ne soit pas ' si la grece sort et abandonne ses partenaires, l'allemagne sera en faillite et l'europe sans avenir' ! ca nous change des headlines des derniers mois !!

à écrit le 11/02/2015 à 18:23
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ceux qui ont le plus a perdre sont les grecs, c'est pour ca qu'ils finassent avec une prise d'otages tout en expliquant qu'ils n'ont pas l'intention de partir ( ca prouve qu'ils ont bien compris les enjeux) avec une inflation comme au venezuela, mai...

à écrit le 11/02/2015 à 18:13
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Je suis toujours abasourdi par certains commentaires même si le curseur bouge...après la banque Lazard, Obama voici l'OCDE qui entre dans la danse pour réfléchir sérieusement à un travail coopératif avec le gouvernement Tsipras. Pour certains rien n'...

le 11/02/2015 à 18:26
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J´espere que les trockystes d´Athenes aient lu votre billet. .. Ainsi, ils n´auront pas peur de sortir de l´UE. .. Personnellement j´en serais ravi!... Un nouvel exemple de "Venezuela" europeen serait aux frontieres de l´Europe et le gout du modele ...

le 12/02/2015 à 13:43
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Il n'est pas interdit de discuter sur le fond. Je ne pense surtout pas que la sortie de l'Euro pour les Grecs serait une partie de plaisir. le point noeudal de ma contribution était l'éclaircissement sur le fait que la mise en place d'une monnaie na...

à écrit le 11/02/2015 à 17:47
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je redis que cette histoire de la Grèce dans l'UEM a été une vaste escroquerie, un hold up "légalisé" ou "entériné" ou "rendu possible"...comme on en trouve d'autres dans l'Histoire à commencer par l'Histoire de France...du trésor des templiers accap...

à écrit le 11/02/2015 à 17:43
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Enfin Mr. Godin ... vous venez de vous rendre compte que la Grece n´a d´autre voie de sortie que la poursuite de la politique exigee par la Troika, ou...Grexit. ... Personnellement je souhaiterais Grexit, car ce pays n´est pas un pays europeen, mais...

à écrit le 11/02/2015 à 17:41
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Contrairement à ce que dit ce journaliste. Tout traite prévoit une clause de sortie. C'est cela que permet l'article 50 du traité de l'Union Europeenne. Déjà en 2012 la Finlande menaçait de sortir de l'euro à cause de la Grèce.. (Mme Jutta Urpilainen...

à écrit le 11/02/2015 à 17:38
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"Car le gouvernement hellénique n'entend pas quitter la zone euro. Le programme de Syriza a toujours été très clair sur ce point, ce qui le différencie radicalement des mouvements eurosceptiques comme le Front National." Menteur !!!

à écrit le 11/02/2015 à 17:37
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la Grèce !

à écrit le 11/02/2015 à 17:30
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Je sais que l auteur est pro grec mais penser que les grecs rembourseront un jour est du domaine du reve... Dans l euro ou hors de l euro, ils ne pourront jamais rembourser une telle somme (> PIB). la seule question qui vaille est en echange de quoi ...

le 11/02/2015 à 17:46
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C'est bien de faire la morale aux autres, mais la Grèce n'est pas seule dans ce cas : pratiquement tous les pays occidentaux. La Grèce est un test, si ça passe (le pillage du peuple grecque grâce aux dettes illégitimes) la purge sera effectuée sur le...

à écrit le 11/02/2015 à 17:21
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Le seul risque qui pourrait être couru l'est pour le pays. En réalité ni Obama, les européïstes, ni Poutine ne se soucient du choix à venir. La position stratégique est dépassée, on est en train de s'en rendre compte mais en réalité nous le savions d...

à écrit le 11/02/2015 à 17:08
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L'analyse est très pertinente, en ce sens qu'elle fait la démonstration en posant des arguments clairs et assez peu discutables, que tout le monde aujourd'hui est en capacité d'évaluer les impacts des scénarios de sortie de l'euro de la Grèce vs une ...

à écrit le 11/02/2015 à 16:53
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bnp et ca faillitte

à écrit le 11/02/2015 à 16:49
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Si l'EU est incapable de se reformer afin d'aller vers un vrai fédéralisme, a quoi bon? Depuis toujours certains freinent ( français en tête)afin de doter l'EU , en tout cas la zone euro d'un vrai contenu politique, alors il ne faut pas s'étonner de...

le 11/02/2015 à 17:46
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EU = États Unies - UE = Union Européenne

à écrit le 11/02/2015 à 16:40
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Vous les grecs vous lancez un formidable defi à l'Europe actuelle ulta liberale et composée de pays qui n'auraient jamais du y entrer ( pays baltres, Croatie, et peut- être bientôt Ukraine). Si vous reussissez alors vous ouvrirez la voie à une europe...

à écrit le 11/02/2015 à 16:27
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Qui a le plus a perdre? C'est les USA! Et pas la peine d'en faire un long discours!

à écrit le 11/02/2015 à 16:23
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A lire Romarin, on a presque l'impression que tout va bien pour la Grêce en fait. Vraiment, il suffit de "bien" voter et ensuite on rase gratis !

à écrit le 11/02/2015 à 16:05
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Difficile d'avoir un avis sur ce que sera le détails des opérations ELA, dont il peut être mis fin par le conseil des gouverneurs de la BCE (à 2/3 des votants..). Et donc rien n'indique qu'il y ait une solution pour les banques grecques à long terme ...

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