Affaire Besancenot : dix personnes interpellées

Par Pascal Junghans  |   |  342  mots
Comme latribune.fr l'avait annoncé hier lundi, la police a interpellé ce mardi des policiers, des employés de banques et un détective privé pour savoir par qui et pourquoi le leader de la Ligue communiste révolutionnaire a été espionné.

L'Inspection générale de la police nationale et la Brigade de répression de la délinquance à la personne ont placé, ce mardi, en garde à vue neuf personnes, dont des policiers plus ou moins véreux, un détective privé et de quelques employés de banque pour savoir qui a espionné Olivier Besancenot et pourquoi. Comme l'avait annoncé latribune.fr hier lundi les « b?ufs carottes » vont cuisiner à petit feu cet aréopage. De même, le patron de Taser France, qui commercialise un pistolet tirant des décharges électriques, a lui aussi été placé en garde à vue.

Les policiers et les employés de banque sont soupçonnés d'avoir fourni au détective en question les relevés des comptes bancaires du leader de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) au détective en question. Les grands flics de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) qui accueilleront tous ces suspects dans leurs locaux surchauffés arriveront-ils à connaître le commanditaire de l'espionnage du postier révolutionnaire et à faire émerger la vérité dans une affaire baroque surgie dans l'actualité le 5 mai 2008 ? Un conflit avait opposé Besancenot au patron de Taser sur la nocivité du pistolet. L'avocate du dirigeant de Taser a assuré que  son client n'avait commandité aucune enquête.

Ce jour-là, l'Express révèle qu'Olivier Besancenot sa compagne, son fils, son compte en banque et jusqu'à sa voiture ont été placés sous étroite surveillance au moins d'octobre 2007 à janvier 2008 par une officine privée. L'Express révélait un document, daté du 14 janvier 2008 qui recense les numéros des comptes de Besancenot et de sa compagne, établis au Crédit lyonnais (LCL) et à la Banque postale. « Toutes les références bancaires y figurent: les soldes sont détaillés, au centime près. Autant d'informations provenant, au moins en partie, du Ficoba, un fichier sensible recensant plus de 80 millions de titulaires de comptes en France », signalait l'hebdomadaire. A la suite de cette révélation, Olivier Besancenot a porté plainte contre X.