Bertrand Delanoë confirme la hausse des impôts locaux à Paris en 2009

Par latribune.fr  |   |  329  mots
Les impôts locaux augmenteront de 9%, hausse à laquelle s'ajoutera une taxe foncière départementale de 3%. La mairie de Paris le justifie par la nécessité de mener une politique "contracyclique" d'investissements.

Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a confirmé ce lundi une hausse des taux des impôts locaux de 9% dans la capitale en 2009 et la création d'une taxe foncière départementale de 3%, qualifiées par le président du groupe UMP (opposition municipale), Jean-François Lamour, de "coup de massue". Alors que la France est entrée en récession et que le pouvoir d'achat doit reculer constamment en 2008 selon l'INSEE, les 320 millions de rendement attendus permettront de mener une politique "contracyclique" d'investissements, a argumenté le président du groupe socialiste Jean-Pierre Caffet.

La hausse des taux, après sept années de stabilité, compensera la baisse du rendement des droits de mutation sur les transactions immobilières, chiffrée à 100 millions d'euros en 2008 et 150 millions d'euros en 2009 par M. Delanoë. La mairie compte investir 8,3 milliards d'euros d'ici à 2014, soit 18% de plus en moyenne annuelle que pendant la première mandature Delanoë. En 2009, 400 millions d'euros en crédits de paiement seront consacrés au logement, pour viser dès 2014 les 20% de logements sociaux prescrits par la loi SRU. La formation professionnelle est traitée à la même enseigne.

Jean-François Lamour a reproché au maire de ne pas avoir "anticipé" la diminution de la "manne" des droits de mutation (940 millions d'euros en 2007, 847 millions prévus en 2008).

Autre polémique, Bertrand Delanoë met en avant une dette de l'Etat vis-à-vis de Paris. Le maire chiffre cette dette à 230 millions d'euros, dont 106 millions au titre du RMI. "La baisse des dotations de l'Etat devrait entraîner en 2009 une perte supplémentaire de l'ordre de 60 millions", a-t-il insisté. Elue parisienne, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a contesté cet argument. "L'Etat a respecté ses obligations constitutionnelles à la lettre (...) Les 106 millions d'euros de dette dont vous parlez ne sont donc dus qu'à la différence entre le nombre d'allocataires du RMI avant et après le transfert de compétence en matière de gestion du RMI au département", selon elle.