Voeux de Sarkozy à l'école : réforme des lycées sous la direction de Richard Descoings

Par latribune.fr  |   |  394  mots
Le chef de l'Etat a adressé ses vœux pour l'école en direct de Saint-Lô (Manche). Il a annoncé qu'il relançait le projet de réforme des lycées en confiant une mission au patron de Sciences Po. Il crée un poste de Haut Commissaire à la jeunesse, confié à Martin Hirsch.

Sur fond de polémique sur la réforme reportée des lycées et la suppression des postes d'enseignants, Nicolas Sarkozy a présenté ce lundi midi ses "voeux à l'école", en direct de Saint-Lô, dans la Manche. Des voeux boudés par plusieurs syndicats d'enseignants qui dénoncent le manque de concertation de la part du président de la république et du gouvernement.

Comme lors de son récent discours sur l'hôpital, il a souligné que la solution n'était pas de donner plus d'argent. Mais il a aussi indiqué que la solution n'était pas l'immobilisme qui pénalise d'abord les plus démunis et les enfants en difficulté: "tous les gouvernements précédents ont reculé. C'est un droit que je ne m'accorde pas". Même si les réformes qu'il appelle de ses voeux entraînent des manifestations qui, à ses yeux, se poursuivent depuis plusieurs années.

Il a donc confirmé le lancement d'une réforme des lycées - "sans enlever un centime et sans supprimer un poste" - via une mission confiée à Richard Descoings, patron de Sciences-Po, l'Institut d'études politiques de Paris, sous la houlette du ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, afin qu'elle entre en vigueur en septembre 2010. Cette mission visera aussi à élargir le débat au delà des étudiants et des enseignants.

Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il avait décidé de reporter d'un an ce projet de réforme afin de mener la concertation afin de répondre aux critiques qui ont souligné le recul du chef de l'Etat sur ce sujet face aux manifestations des lycées - il a souligné avoir rencontré les syndicats étudiants avec beaucoup d'intérêt et dialogué avec eux - et dans une moindre mesure des enseignants.

Le chef de l'Etat a souligné l'importance d'une telle réforme après celle de l'école primaire réalisée par Xavier Darcos et celle des universités menée par la ministre Valérie Pécresse.

Dernière mesure : la nomination au sein du gouvernement d'un Haut Commissaire à la jeunesse, poste qui sera confié à Martin Hirsch, ex-patron d'Emmaüs où il avait succéde à l'abbé Pierre, jusque là Haut Commissaire aux solidarités actives et père justement du RSA, le revenu de solidarité active qui va remplacer le RMI, le revenu minimum d'insertion.