Scandale des notes de frais des élus  : après l'Angleterre, la France ?

Par latribune.fr  |   |  282  mots
Le Royaume-Uni n'en finit pas de connaître des démissions d'élus après le scandale des notes de frais révélé par la presse. En France, le Journal du Dimanche dénonce l'opacité du système.

L'affaires des notes de frais excessives des députés anglais, dévoilées une par une par le Daily Telegraph (fier de ce "scoop" quasi sans précédent mais critiqué pour avoir acheté cette information), n'en finit pas de provoquer des démissions dans la classe politique britannique.

Deux députés britanniques ont ainsi annoncé samedi qu'ils ne brigueraient pas de nouveau mandat lors des prochaines élections législatives prévues d'ici à juin 2010. Cela porte leur nombre à six.

L'affaire a surtout causé la démission sans précédent du "speaker" ( président) de la Chambre des Communes  et d'un ministre ainsi que la suspension de deux parlementaires par le parti travailliste au pouvoir.

Au total, le Daily Telegraph a déjà épinglé les noms de plus de 200 parlementaires.

Ce dimanche, le Journal du Dimanche (JDD) a eu l'idée de se pencher sur les éventuels parallèles avec le système français. Il en critique l'opacité, notamment en raison d'un système de forfait et non de frais réel. Il épingle aussi le fait de faire travailler des membres de sa famille, solution apparemment très répandue, de recevoir des cadeaux de lobbies (l'association Anticor qui lutte contre la corruption va réclamer leur restitution la semaine prochaine) ou la rémunération très élevée et peu transparente des collaborateurs de l'Elysée.

A cette occasion, le JDD a interviewé le président du Sénat, Gérard Larcher, qui estime que l'éthique sénatoriale en la matière ne se porte "pas mal" et qui déclare qu'il est "le premier président du Sénat à payer (ses) dépenses personnelles".