Julien Dray entendu à nouveau par la brigade financière

Par latribune.fr  |   |  281  mots
Le député socialiste de l'Essonne s'est présenté ce mercredi matin à la brigade financière pour y être à nouveau entendu comme témoin dans l'affaire de mouvement de fonds suspects sur ses propres comptes en provenance de l'association SOS racisme et de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl). Deux de ses proches ont été placés en garde à vue.

Alors qu'il avait quitté les locaux de la brigade financière ce mardi vers minuit, Julien Dray est de nouveau entendu depuis 8h30 ce mercredi par la police. Il y a longtemps que le cofondateur de SOS racisme et de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl) réclamait cette audition, afin de donner toutes les explications nécessaires aux questions posées à son endroit. Me Gaudillière, avocate de Julien Dray, a annoncé que l'audition pourrait se prolonger jeudi "s'il estime n'avoir pas donné toutes les explications".

Au cours de cette première journée d'audition, il est apparu selon la défense, que des "éléments du rapport Tracfin (la cellule antiblanchiment de Bercy à l'origine de l'affaire, ndlr) sont notoirement infondés". Me Gaudillière a par ailleurs ajouté que ce dossier, qualifié de "téléréalité judiciaire", se réduirait "comme peau de chagrin".

La compagne du député socialiste ainsi que deux autres de ses proches ont également été entendus mardi par les policiers. Si l'audition de la première s'est terminée mardi en fin d'après midi, Nathalie Fortis, chargée des relations presse de Julien Dray et de SOS-Racisme, et Thomas Persuy, directeur administratif et financier de l'association, ont été placés en garde à vue afin d'être à nouveau entendus ce mercredi.

Les agents de la brigade financière enquêtent sur plusieurs transferts financiers effectués entre 2006 et 2008, d'un montant total de 351.027 euros, au bénéfice apparent de Julien Dray. Ces versements auraient été prélevés sur des fonds issus des comptes de l'association "Les parrains de SOS racisme" et de l'organisation lycéenne Fidl.