Les nouvelles "prises de guerre" de Sarkozy

Par latribune.fr  |   |  325  mots
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)
Frédéric Mitterrand à la culture et un proche de François Bayrou, Michel Mercier, comme ministre en charge de l'espace rural et de l'aménagement du territoire, deux coups de force réalisés par le chef de l'Etat pour ce nouveau gouvernement Fillon.

Le nouveau gouvernement du Premier ministre, François Fillon, compte une fois de plus quelques "prises de guerre" comme les aime Nicolas Sarkozy - même s'il n'a finalement pas fait venir le trop controversé ex-ministre socialiste de l'éducation, Claude Allègre - , à savoir des personnalités issues de rangs autres que ceux de l'UMP et de son allié le Nouveau Centre.

La plus médiatique, éventée depuis plusieurs heures par le principal intéressé, concerne bien sûr la nomination comme ministre de la Culture de Frédéric Mitterrand - un Mitterrand pour Sarkozy, diront les commentateurs et peut-être l'opinion publique -, ministère où il remplace Christine Albanel, visiblement affectée par son éviction et par les aléas de sa bataille pour la loi de lutte contre le piratage sur Internet, la fameuse loi Hadopi, récemment amputée par le Conseil constitutionnel.

Encore que cette prise là soit une demi-surprise, le neveu de feu l'ex-président de la république socialiste ayant affiché depuis plusieurs années son soutien à la droite et particulièrement à Jacques Chirac ... ce qui est peut-être une autre forme de détournement pour Nicolas Sarkozy.

C'est envers le Modem de François Bayrou que Nicolas Sarkozy réussit le plus important "hold up". Comme on s'y attendait depuis quelques jours, le trésorier du parti, Michel Mercier, fait en effet son entrée au gouvernement, et par la grande porte, comme ministre de plein exercice en charge de l'espace rural et de l'aménagement du territoire.

A noter que les trois autres grands transfuges de la gauche déjà obtenus par Nicolas Sarkozy restent au gouvernement : Bernard Kouchner comme ministre des affaires étrangères, Jean-Marie Bockel qui devient secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la justice (il lui faudra s'entendre avec la nouvelle titulaire du poste, Michèle Alliot-Marie), et Eric Besson qui garde le ministère de l'immigration.