Un vent de fronde souffle sur le Modem

Par latribune.fr  |   |  271  mots
Plus de deux cents cadres du Mouvement Démocrate (MoDem) ont signé une lettre ouverte appelant leur dirigeant, François Bayrou, à rénover la gouvernance et les structures du parti qu'il a créé en 2007.

Au Mouvement Démocrate (Modem), la révolte gronde. Plus de deux cents cadres du parti de François Bayrou lui ont adressé une lettre ouverte visant à changer son mode d'administration et de gestion. Si plusieurs pistes sont envisagées, les "promoteurs" proposent notamment que soit mis en place un conseil stratégique ainsi qu'un "shadow cabinet", c'est à dire un cabinet parallèle exclusivement consultatif, comme on en trouve dans l'opposition au Royaume-Uni. La nomination de coordinateurs nationaux de l'action militante et des stratégies numériques est également vivement réclamée.

Christophe Ginisty, élu des Hauts-de-Seine et candidat malheureux à l'élection européenne sur la liste de Marielle de Sarnez, est à l'origine de cet "appel", qui à fait des émules: moins d'une semaine, le nombre de signatures est passé de 50 à 200. Si cette lettre a remporté un franc succès au sein du parti "orange", elle semble laisser totalement de marbre François Bayrou.

Corinne Lepage, elle, n'a pas manqué de répondre à cet "appel". Rappelant ses demandes de "profonde rénovation du mode de fonctionnement", de "collégialité", et d'"effort programmatique", la vice-présidente du Modem a également exprimé clairement son adhésion au sens général des propositions formulées dans la lettre.

La lourde défaite du Modem aux élections européennes du 7 juin dernier a considérablement affaibli François Bayrou qui régnait jusqu'à lors sans partage sur son parti. Mais il semble que la personnalisation excessive de la campagne de l'ex-"troisième homme" de la présidentielle 2007 n'ait pas été très bien perçue au sein des élus comme des militants.