Le Premier ministre coupe l'herbe sous le pied des verts

François Fillon a avancé sa rentrée politique pour donner la priorité aux questions écologiques alors que les Verts, forts de leur récent succès aux élections européennes, vont se réunir.

François Fillon a avancé jeudi sa rentrée politique pour donner la priorité aux questions écologiques alors que les Verts, désormais au coeur de l'échiquier, reprennent leur croisade.
Le Premier ministre, qui avait annoncé son retour pour le 24 août sur son blog, a écourté ses vacances pour être sur le pont avant Nicolas Sarkozy, qui présidera le 25 août le conseil des ministres de rentrée.
Après un séjour sous le soleil toscan et quelques jours dans sa résidence de Solesmes (Sarthe), François Fillon avait choisi de se rendre dans les Côtes d'Armor, à Saint-Michel-en-Grève, où le fléau des algues vertes inspire des craintes pour la santé.
Une décision, assure-t-il, sans rapport avec l'ouverture des Journées d'été des Verts, qui plaidaient au même moment à Nîmes (Gard) pour l'enracinement de l'écologie politique après leur succès surprise des élections européennes du 7 juin.
"Le sujet est complètement différent", a-t-il dit à des journalistes après avoir annoncé des mesures contre la prolifération des algues vertes sur les côtes bretonnes dont un rapport publié jeudi reconnaît pour la première fois la toxicité potentiellement mortelle.
Le chef du gouvernement était accompagné de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, du ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire et de la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, trois des membres du gouvernement dont les vacances ont été chahutées par quelques-uns des dossiers d'importance de la rentrée : l'épidémie de grippe A, le différend entre Bruxelles et les producteurs de fruits et légumes, les OGM.

FILLON ACCÉLÈRE SUR LA TAXE CARBONE

François Fillon a évoqué jeudi un autre casse-tête à venir : la taxe carbone.
L'arbitrage politique sur cette "contribution climat-énergie" controversée était attendu dans les semaines à venir. Mais de la part de l'Elysée, selon le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo.
François Fillon a donné le "la" sans attendre : "Naturellement, nous mettrons en oeuvre cette politique. (...) Nous vous ferons savoir dans les prochaines semaines les propositions qui seront soumises au Parlement", a-t-il dit.
Les modalités de la taxe carbone, qui vise à réduire l'usage des énergies fossiles et à promouvoir les technologies propres, font débat et les hypothèses avancées par l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard, chargé de piloter la concertation préalable, ont déchaîné les critiques.
Des associations de consommateurs et certains membres de l'UMP dénoncent un impôt déguisé.
Michel Rocard propose que le niveau initial de la taxe soit de 32 euros par tonne de CO2, soit sept à huit centimes par litre d'essence, pour atteindre 100 euros en 2030. Un scénario désapprouvé par les ministères de l'Economie et du Budget.
François Fillon, s'il est acquis qu'il endosse le pilotage du processus, devra composer entre tactique électorale et réalité économique en jouant les arbitres entre Bercy et Jean-Louis Borloo, la meilleure carte écologiste de l'UMP.

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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c'est pathétique

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Monsieur Fillon a compris la poussée écologique des Européennes et veut conduire le processus de la mise en place de la taxe carbone . Aprés...que faire ? Monsieur Borloo et le Gouvernement doivent penser à créer un Grenelle II de l'environnement pou...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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c'etait le moment de deprimer a la rentree les menages avec les menaces de l'emploi d'en rajouter une louche avec la taxe carbone , apres la hausse de l'edf et autres hausses plus discretes au coeur de l'ete , hop un probleme une taxe , au lieu d'in...

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