Fraudes au PS : Ségolène Royal n'écarte pas l'idée d'aller en justice

Par latribune.fr  |   |  270  mots
La présidente de la région Poitou-Charentes a évoqué ce vendredi une possible saisine de la justice sur les fraudes présumées lors de l'élection en novembre du premier secrétaire du PS, tout en suggérant aussi une consultation des militants.

"Le Parti socialiste n'est pas une zone de non droit. Frauder un vote, que ce soit dans une association, dans un parti, dans une société, c'est un délit pénal. Personne ne comprendrait que ceux qui se sont prêtés à ces fraudes soient impunis, parce que sinon cela va recommencer", a expliqué ce vendredi matin l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle sur France Inter. Priée de dire si elle allait saisir les tribunaux, elle est restée évasive: "je ne sais pas. Pour l'instant, là je pose des principes pour y voir clair."

"Ne rien faire aggraverait la situation", explique-t-elle pourtant. "Il faudrait savoir ce que les militants en pensent (...) Pourquoi ne pas consulter les militants sur ce qu'il y a à faire ? (...) Il ne faudrait pas que ceux qui sont à l'origine des fraudes et (les) ont couvertes instrumentalisent la lassitude des militants pour que rien ne se passe", a-t-elle conclu.

Le débat a été lancé par la sortie du livre "Hold-ups, arnaque et trahisons", dans lequel les journalistes Karim Rissouli et Antonin André affirmant que Martine Aubry a été élue à la tête du PS à l'automne dernier grâce à de vastes fraudes. Les deux journalistes disent disposer des preuves d'un bourrage des urnes lors du scrutin, remporté de justesse par la maire de Lille après l'intervention d'une commission interne au PS.

Ségolène Royal, qui avait été battue de 102 voix, n'est pas totalement épargnée par les controverses déjà anciennes sur ce scrutin, puisque les très larges scores en sa faveur dans certaines fédérations ont aussi suscité des interrogations.