Condamné, Pasqua réclame la levée du secret défense sur les ventes d'armes

Par latribune.fr  |   |  243  mots
Charles Pasqua fait appel de sa condamnation dans l'affaire de l'Angolagate et demande au chef de l'Etat la levée du secret défense sur les ventes d'armes françaises.

Condamné mardi à un an de prison ferme dans l'affaire de l'Angolagate, vaste trafic d'armes vers l'Angola, Charles Pasqua a demandé à Nicolas Sarkozy de lever le secret défense sur les transactions, liées à l'armement, de la France à l'étranger afin de savoir s'il y a eu des commissions versées et à qui.

Le sénateur Charles Pasqua, ancien ministre de l'Intérieur, a en outre relevé ce mercredi des "coïncidences" entre son ambition présidentielle déclarée en 2000 et le début de ses "ennuis" judiciaires. "Les coïncidences sont là", a déclaré l'ancien ministre sur RTL: "c'est à partir du moment où j'ai dit que je serais éventuellement candidat à la présidentielle que mes ennuis ont commencé".

Il n'a toutefois pas mis explicitement en cause Jacques Chirac, candidat de l'époque à sa réélection: "je ne dis pas que j'ai été victime d'une vengeance", a-t-il insisté.

Sur le fond de l'affaire, Charles Pasqua a également que "le président de la république (Jacques Chirac, NDLR) était au courant". "Le Premier ministre était au courant, la plupart des ministres aussi", a-t-il ajouté. Pour mémoire, Nicolas Sarkozy était ministre à l'époque.

En tout état de cause, Charles Pasqua a annoncé qu'il allait faire appel de sa condamnation.

Ce mercredi matin, le président du MoDem, François Bayrou, a appelé lui aussi à lever le secret-défense dans l'affaire de l'Angolagate, un bon moyen selon lui d'"assainir" la vie politique.