Condamné mardi à un an de prison ferme dans l'affaire de l'Angolagate, vaste trafic d'armes vers l'Angola, Charles Pasqua a demandé à Nicolas Sarkozy de lever le secret défense sur les transactions, liées à l'armement, de la France à l'étranger afin de savoir s'il y a eu des commissions versées et à qui.
Le sénateur Charles Pasqua, ancien ministre de l'Intérieur, a en outre relevé ce mercredi des "coïncidences" entre son ambition présidentielle déclarée en 2000 et le début de ses "ennuis" judiciaires. "Les coïncidences sont là", a déclaré l'ancien ministre sur RTL: "c'est à partir du moment où j'ai dit que je serais éventuellement candidat à la présidentielle que mes ennuis ont commencé".
Il n'a toutefois pas mis explicitement en cause Jacques Chirac, candidat de l'époque à sa réélection: "je ne dis pas que j'ai été victime d'une vengeance", a-t-il insisté.
Sur le fond de l'affaire, Charles Pasqua a également que "le président de la république (Jacques Chirac, NDLR) était au courant". "Le Premier ministre était au courant, la plupart des ministres aussi", a-t-il ajouté. Pour mémoire, Nicolas Sarkozy était ministre à l'époque.
En tout état de cause, Charles Pasqua a annoncé qu'il allait faire appel de sa condamnation.
Ce mercredi matin, le président du MoDem, François Bayrou, a appelé lui aussi à lever le secret-défense dans l'affaire de l'Angolagate, un bon moyen selon lui d'"assainir" la vie politique.