Jacques Chirac s'expliquera devant la justice

L'ancien président souhaite être jugé le plus vite possible pour l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris et a annoncé qu'il irait en personne au tribunal correctionnel.

Jacques Chirac a souhaité mercredi être jugé le plus vite possible pour l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris et a annoncé qu'il irait en personne au tribunal correctionnel. "La juge a estimé devoir me renvoyer devant le tribunal correctionnel. J'ai simplement pris acte de sa décision même si naturellement je conteste ses analyses ou son analyse. J'irai donc tout naturellement, comme tout citoyen a le devoir de le faire, m'expliquer devant le tribunal et ceci, croyez le bien, avec sérénité et détermination car je n'ai rien à me reprocher", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1.

"Je ne souhaite que personne ne fasse un appel quelconque et je suis prêt à m'expliquer devant la justice de mon pays, c'est tout à fait naturel, comme tout citoyen, et que le procès tarde le moins possible, autant que c'est possible avec la justice", a-t-il poursuivi. "J'irai naturellement moi-même devant le tribunal, oui, bien sûr. La seule chose qui compte c'est la justice. Je ne demande ni clémence, ni indulgence qui serait tout à fait hors de question et de propos s'agissant de la justice de mon pays".

Ce mercredi, le parquet de Paris a annoncé qu'il ne ferait pas appel du renvoi en correctionnelle de Jacques Chirac pour "détournement de fonds publics".
Cette décision rend définitive la décision de la juge d'instruction Xavière Simeoni, rendue vendredi dernier. "Le parquet de Paris constate que l'ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel est désormais définitive. Le processus d'audiencement va être mis en oeuvre", a déclaré le cabinet du procureur aux agences de presse.

La semaine dernière, Jacques Chirac avait été renvoyé en correctionnelle pour 21 supposés emplois fictifs. En revanche, il avait bénéficié d'un non-lieu pour le chef d'accusation de "faux en écriture publique". C'est la première fois qu'un ancien président de la République est renvoyé devant un tribunal. Le parquet de Paris avait réclamé un non lieu général dans cette affaire estimant que les faits antérieurs à 1992 étaient prescrits et que l'enquête n'avait pas permis de caractériser l'infraction pour les faits postérieurs. La juge d'instruction Xavière Simeoni n'a donc que partiellement suivi ces recommandations.

Protégé pendant 12 ans par sa fonction de président de la République puis redevenu justiciable ordinaire, Jacques Chirac avait été mis en examen le 21 novembre 2007 pour "détournement de fonds publics" dans ce dossier d'emplois de complaisance présumés payés par le cabinet du maire de Paris. Un fauteuil que Jacques Chirac occupait de 1977 à 1995.

L'instruction menée par la magistrate visait 35 emplois présumés fictifs sur une période courant de 1983 à 1998. Le seul contrat signé de la main de Jacques Chirac est celui attribuant à un ancien préfet un chauffeur payé par le cabinet du maire de Paris. Jacques Chirac encourt jusqu'à dix ans de prison, 150.000 euros d'amende et une inéligibilité automatique de dix ans.

Commentaires 2
à écrit le 07/11/2009 à 8:41
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comme tino mais en plus faire comme pour les impots faire payé 10% par année!!!merci

à écrit le 05/11/2009 à 22:06
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Le tribunal doit faire son travail : auditionner l' ancien président de la république sous une fausse condanation concernant l' affaire de l' emploi fictif de la mairie paris pas prison mais cette condanation sous forme d' une amande.

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