Mouvements de fonds suspects : Julien Dray écope d'un simple rappel à la loi

Par latribune.fr  |   |  249  mots
Julien Dray, député PS de l'Essonne, a vu ce jeudi, avec un simple rappel à la loi, la fin d'un an d'ennuis judiciaires, liés à des mouvements de fonds suspects sur ses comptes. Cela devrait lui ouvrir la voie d'une réintégration dans la campagne régionale du parti socialiste en Ile-de-France, après une mise à l'écart temporaire.

Le parquet de Paris a décidé ce jeudi d'infliger un simple rappel à la loi à Julien Dray, député PS de l'Essonne, qui n'est ainsi pas renvoyé en correctionnelle dans l'enquête sur des mouvements de fonds suspects sur ses comptes et ceux d'associations dont il est proche. Le rappel à la loi est une possibilité offerte au parquet, en cas d'infraction de faible gravité, de faire prendre conscience à l'auteur de l'infraction qu'il a commis un acte illégal pour éviter qu'il ne récidive. Il n'est pas inscrit au casier judiciaire.

Vice-président sortant de la région Ile-de-France, Julien Dray , 54 ans, avait été écarté des listes régionales par le PS, le parti promettant de lui donner une place s'il était blanchi. Il pourrait désormais réclamer la première place dans l'Essonne.

Une enquête avait été ouverte à son encontre, en décembre 2008, pour "abus de confiance", qui l'avait laissé de longs mois déprimé, selon des proches. Il avait notamment accusé la direction du PS et nombre de ses camarades de l'avoir abandonné. Il avait été soutenu cependant par quelques ténors du parti comme Vincent Peillon, François Rebsamen, André Vallini et Jack Lang.

Ségolène Royal, à qui Julien Dray avait reproché son manque de soutien au début de l'affaire, a souhaité ce jeudi que le député de l'Essonne "retrouve sa place" au PS, même si d'aucuns dans le parti craignent que son retour n'offre un angle d'attaque à la droite.